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Les traumatismes du foie

Si la rate est un organe sensible aux traumatismes, le foie est plus rarement l’objet de blessures, sauf dans le cas de grands traumatismes de l’abdomen et du thorax, avec des blessures concernant le poumon, la plèvre, le diaphragme, mais aussi le crâne et les membres. Ce type de blessure est à craindre dans les grands traumatismes, comme les accidents de la route.

Reconnaître les traumatismes du foie :

En dehors de la présence de lésions associées, le grand symptôme d’une blessure du foie sera le signe hémorragique. Le foie, s’il est blessé, saigne en effet beaucoup. Les signes de ce saignement seront variables, en fonction de la gravité et la profondeur de la lésion. On peut observer des plaies superficielles, mais aussi un éclatement du foie, ou encore une rupture des veines hépatiques.
Ce traumatisme va entraîner un saignement qui va se collecter derrière le péritoine, et encore dans la plèvre, ceci en fonction de la lésion traumatique initiale. On peut dès lors constater une masse de sang à l’intérieur de la plèvre avec parfois des bulles d’air. C’est ce qu’on appelle un « hémopneumothorax ». Ce dernier peut être provoqué par un écrasement du thorax et de l’abdomen (lors d’un accident de voiture) qui provoque dans le même temps une lésion du poumon et du foie.
En cas de lésion minime, le diagnostic est plus difficile : la radioscopie pourra révéler une paralysie du diaphragme, au niveau du foie, ou une surélévation du diaphragme due à l’hémorragie. S’il s’agit d’un traumatisme fermé, on pourra soupçonner le foie en présence d’une douleur localisée, et en raison de signes anémiques persistants, révélés par les examens biologiques. La radiographie et le scanner permettent dans la grande majorité des cas de préciser l’origine de l’hémorragie.

Traiter les traumatismes du foie

Les lésions du foie ne sont pas nécessairement gravissimes. Leur gravité dépend bien entendu de l’importance de la lésion. Pour les lésions superficielles, le chirurgien se contente de faire une hémostase (une coagulation des plaies, à l’aide d’un bistouri électrique). Pour les lésions plus profondes, le chirurgien, après avoir aspiré le sang qui inonde la cavité abdominale, recherche à l’intérieur du foie les vaisseaux qui saignent pour les ligaturer. Il devra parfois enlever une partie du foie, ce qui est peu invalidant, car on peut parfaitement vivre avec une petite partie du foie.
Il n’y a pas de risque mortel pour les lésions superficielles. Dans les autres cas, s’il y a un éclatement du foie, avec une perte massive de sang dans le péritoine et le thorax, il y a un risque mortel.

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