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Le rétrécissement aortique

Le rétrécissement aortique atteint deux fois plus souvent les hommes que les femmes. La surface normale de la valvule aortique est de 3 centimètres carrés. Elle se réduit et se rétracte progressivement, créant un obstacle à l’éjection ventriculaire.
À un stade plus avancé, le débit cardiaque devient insuffisant à l’effort et, sans traitement, la maladie évolue vers l’insuffisance cardiaque globale, si la sténose est très serrée.

COMPRENDRE

Les causes les plus fréquentes du rétrécissement aortique sont congénitales (la valvule est « bicuspide », constituée de deux valves sigmoïdes au lieu de trois). Mais nombre de rétrécissements aortiques sont dus également à l’athérome et à la calcification, en particulier chez les personnes âgées, chez qui le rétrécissement aortique est relativement fréquent. L’origine rhumatismale est devenue plus rare aujourd’hui.

RECONNAÎTRE

Le rétrécissement aortique est souvent une découverte d’examen systématique.
Lorsqu’il est important, il se manifeste par trois symptômes caractéristiques : un angor d’effort, une syncope d’effort, une dyspnée (difficulté à respirer) d’effort avec brouillard visuel. À l’effort, la personne se plaint d’avoir mal à la poitrine et de s’essouffler, et elle s’évanouit. Ces trois symptômes s’expliquent par l’insuffisance du débit sanguin lors de l’effort, et par l’incapacité du coeur de fournir un volume sanguin supplémentaire, à cause de la rigidité de l’anneau aortique à la sortie du coeur.
Dans certains cas, en particulier chez les personnes âgées, le rétrécissement aortique est perçu quand le stade d’insuffisance cardiaque est déjà atteint.
Dans la plupart des cas, la maladie évolue lentement, sans complications et sans faire parler d’elle si le rétrécissement n’est pas trop important. Les complications les plus fréquentes sont l’angine de poitrine, les syncopes, les troubles du rythme, une défaillance ventriculaire gauche et, dans les rétrécissements aortiques serrés, la mort subite.
Le souffle d’éjection systolique entendue à l’auscultation est rapeux. On pratique une radiographie pulmonaire, un ECG, une échocardiographie et une coronarographie.

TRAITER

La découverte d’un rétrécissement aortique impose une surveillance régulière pour prévenir les complications possibles. Il est déconseillé d’effectuer des efforts physiques importants, en raison des risques de syncope (perte de connaissance).
Si le rétrécissement aortique est serré, le risque de complications est plus important, en particulier celui de mort subite. Il constitue donc une indication de traitement chirurgical, qui consiste à dilater la valvule par une sonde à ballonnet, ou à poser une prothèse mécanique (celle-ci, comme toutes les prothèses, exigera de suivre à vie un traitement anticoagulant et à prévenir tous les risques d’infection).

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