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Un garage rangé et accessible

Quel plaisir que d’accéder à sa voiture via un garage chauffé… Quoi ? Il y a longtemps que votre voiture n’est pas allée dans le garage ?

Qu’à cela ne tienne ! Grâce à un bon ménage et à un aménagement révisé, il est probable qu’en plus de votre voiture, vous pourrez installer un atelier, remiser votre moto ou VTT et ranger bien d’autres objets, de la façon la plus efficace possible.

On vide le garage!

Vous pouvez le remettre au lendemain si vous le voulez, mais vous ne pourrez passer à côté : il faut vider le garage.

Sortez donc tous les objets, en prenant soin de les classer en cinq piles distinctes, éloignées l’une de l’autre, afin d’éviter la confusion. Utilisez quelques vieux bouts de carton sur lesquels vous écrirez au feutre le nom de chaque pile pour bien les identifier :

  • Objets à conserver
  • Objets à vendre ou à donner
  • Objets à recycler
  • Objets à jeter (ordures régulières)
  • Objets à jeter (déchets dangereux)

Une fois les objets classés, que faire de ces piles?

Objets à conserver

Classez chaque objet à conserver en fonction de son utilisation ou d’une thématique que vous choisirez. Ex. : Sports, voiture, pêche, jardinage, outils, vêtements, articles saisonniers, etc. Nous reviendrons plus tard à ce classement.

Objets à vendre ou à donner

Plusieurs moyens s’offrent à vous pour vous débarrasser de ces objets : organiser une vente de garage, annoncer les objets de valeur dans les annonces classées, donner certains objets à des parents, amis ou voisins, les déposer dans les conteneurs d’organismes venant en aide aux personnes défavorisées, ou même les déposer au bord de la rue : vous serez étonné de voir votre lampe, votre vieille chaise ou vos surplus de fils électriques disparaître dans les heures, voire minutes, qui suivront.

Objets à recycler

Bien sûr, ceci inclut les matières traditionnelles, telles le papier, le carton, le métal, le plastique et le verre. Plusieurs de ces petits objets trouveront place dans le bac de recyclage. Mais saviez-vous que les moteurs électriques de toutes sortes ainsi que les fils électriques ont une valeur, à cause du cuivre qu’ils contiennent ? En fait, tous les métaux ont une valeur. Dans les pages jaunes de l’annuaire téléphonique, sous la rubrique « métaux », vous trouverez des entreprises, mentionnant « achetons métaux » dans leur annonce, qui vous donneront peut-être quelques dollars pour les métaux que vous possédez, ou qui iront les chercher à votre domicile gratuitement. Pratique, surtout lorsque vos pièces de métal sont grosses ou lourdes !

Objets à jeter (ordures régulières)

Mettez ces objets dans des boîtes ou des sacs à ordures et disposez-en de la manière habituelle. Pour les ordures « monstre », les municipalités organisent régulièrement des collectes spéciales, et certaines proposent aussi la cueillette sur demande, gratuitement ou moyennent des frais peu élevés. Enfin, vos services municipaux vous indiqueront les décharges qui accepteront, pour quelques dollars, les détritus que vous y apporterez. Mais rappelez-vous : vos métaux peuvent intéresser des entreprises spécialisées. Idem pour les matériaux de construction usagés (portes, fenêtres, etc.). Il est préférable (et peut-être payant) de recycler au lieu de jeter !

Objets à jeter (déchets dangereux)

La peinture, l’huile à moteur, les liquides inflammables (ex. : allume-feu liquide), l’ammoniaque, bref, tous les produits chimiques sont des menaces pour l’environnement, et nécessitent donc qu’on en dispose de la bonne manière. Alors que plusieurs quincailleries acceptent les contenants de peinture, vides ou non, il est préférable de vous informer auprès de votre municipalité pour savoir quelles sont les infrastructures ou ressources locales qui permettent de vous débarrasser des autres types de déchets dangereux. Chose certaine, il ne faut pas les jeter avec les ordures régulières, ni dans les égouts !

Le plancher du garage

Une fois le garage vidé, un plancher propre s’impose. Armez-vous d’un bon balai, mettez un masque antipoussière, et allez-y ! Petite suggestion : utilisez de la poudre à balayer, que vous saupoudrerez sur le plancher. Cette poudre facilite le nettoyage en attirant la poussière et en la retenant au sol, en plus de vous permettre de distinguer plus facilement les surfaces déjà balayées de celles qui ne l’ont pas encore été.

Lorsque les poussières seront parties… peut-être découvrirez-vous de vilaines taches d’huile ou de graisse sur le plancher de béton. Pour les enlever, imbibez du bran de scie avec du diluant à peinture, et recouvrez les taches avec ce bran de scie. Laissez reposer durant toute une nuit, puis balayez. Répétez au besoin, puis nettoyez avec du phosphate trisodique.

Si vous découvrez des sels d’efflorescence (poudre blanche qui se forme à la surface du béton) badigeonnez généreusement avec une solution diluée d’acide muriatique (1 partie d’acide muriatique pour 1 partie d’eau), frottez vigoureusement avec un balai, laissez agir jusqu’à disparition du « bouillonnement » (mais ne laissez pas sécher !), rincez abondamment à l’eau claire, puis laissez sécher. Mais attention : puisque les sels d’efflorescence sont dus à un excès d’humidité, vérifiez la cause de cette humidité et corrigez-la le cas échéant.

Pour faire un test d’humidité, vous devez laisser sécher le béton durant 72 heures, et la température du béton doit être supérieure à 15 ºC (60 ºF).

Fixez des carrés de pellicule plastique (polythène) de 30 cm × 30 cm (12 po × 12 po) ou plus, à l’aide de ruban à masquer, à quatre ou cinq endroits sur le plancher, dont l’endroit où vous aviez repéré des sels d’efflorescence. Si la température ambiante est supérieure à 20 ºC (68 ºF), laissez-les en place 24 heures, ou encore 3 jours si la température se situe entre 5 et 20 ºC (entre 41 ºF et 68 ºF) car la migration de l’humidité dans le béton est plus lente quand la température est plus fraîche. Ne pas faire le test si la température est inférieure à 5 degrés Celsius. Lorsque le temps requis sera écoulé, vérifiez s’il y a des gouttelettes d’eau sous la pellicule plastique. Si c’est le cas, cherchez et corrigez la source du problème; sinon, peut-être devrez-vous vous résoudre à ne pas peindre le plancher. S’il n’y a pas de gouttelettes, alors vous pourrez le peindre.

Pour peindre le plancher de béton, dépolissez-en la surface (si celle-ci est lisse) en appliquant de l’acide muriatique et en frottant à l’aide d’un balai. Lorsque le bouillonnement aura cessé, rincez abondamment à l’eau claire. Répétez l’opération au besoin. Appliquez ensuite un apprêt à béton, qui assurera une bonne adhérence de la peinture.

Choisissez une peinture époxydique si votre garage doit recevoir une automobile, sinon une peinture à base de latex ou d’alkyde fera l’affaire. Les couleurs les plus souvent utilisées sur les planchers de garage sont le beige et le gris, car elles sont moins salissantes : les saletés pâles et foncées y sont en effet moins apparentes.

Si vous n’appliquez aucune peinture, il est recommandé d’enduire le plancher d’un revêtement spécialement conçu pour protéger le béton de l’eau et des produits de déglaçage. Ce type de produit facilitera un peu le nettoyage, mais sachez qu’un plancher peint est de loin beaucoup plus facile à balayer et à nettoyer.

Les murs et l’établi

La finition des murs dépend de l’utilisation que vous entendez faire de votre garage… et des exigences des compagnies d’assurance. En effet, si vous choisissez d’utiliser des panneaux de gypse, les assureurs demander
ont à ce que ce soit du gypse à l’épreuve du feu (d’un grade différent de celui qu’on utilise pour l’intérieur de la maison), et ce gypse devra ensuite être peint. Dans le but d’éclaircir l’endroit, qui est souvent sombre, choisissez des couleurs claires, mais évitez le blanc aux endroits qui risquent d’être salis plus facilement. Optez pour l’éclairage fluorescent.

Si vous prévoyez laver votre voiture à l’intérieur, sachez que le gypse n’est pas une bonne idée… Choisissez plutôt du clin de vinyle vertical ou de l’acier ondulé conçu pour usage intérieur. Le plafond pourra quant à lui être en gypse (à l’épreuve du feu, ne l’oublions pas !).

Avant de fermer les murs, au besoin, ajoutez des prises électriques aux endroits stratégiques, comme au dessus de votre établi et près de la porte, pour brancher l’outillage et l’aspirateur. Notez qu’un électricien est requis, au Québec, pour toute installation nécessitant un branchement au panneau de distribution électrique.

Pour les bricoleurs, l’installation d’un établi est un must. Assurez-vous que celui-ci ait une surface de laquelle il sera facile de nettoyer l’huile ou l’essence de la tondeuse, les produits pour piscine ou la peinture échappée d’un contenant (car autrement, les liquides polluants et autres produits chimiques s’infiltreront dans le bois). Choisissez par exemple un comptoir moulé, en stratifié (comme celui de votre cuisine), que vous solidifierez par en-dessous. Vous pouvez aussi construire le dessus de votre établi en bois, mais recouvrez-le ensuite d’une feuille d’aggloméré sur laquelle vous collerez un placage stratifié à l’aide de colle « contact ». D’une finition un peu moins résistante mais tout aussi facile à nettoyer, une feuille de mélamine vissée sur le dessus de votre établi pourra très bien faire l’affaire, et vous pourrez utiliser les restes pour faire une tablette de rangement sous l’établi.

Il ne vous reste plus qu’à installer un panneau de particules perforé pour y accrocher vos outils (il existe des crochets spéciaux pour cet usage), ainsi qu’à déposer un tapis en treillis de caoutchouc devant l’établi afin d’éviter de fatiguer vos pieds, et votre établi sera complet.

Note : Si vous rangez vos outils dans le garage, assurez-vous que celui-ci est bien sec. Sinon, l’humidité ambiante pourra endommager vos outils électriques et faire rouiller les outils de métal. L’entreposage de bois de chauffage en grande quantité augmente considérablement le taux d’humidité; il est préférable de le conserver à l’extérieur (il existe des abris en toile spécialement conçus à cet effet, des bâches, des mini-remises en plastique, etc.). Cependant, rien ne vous interdit de laisser quelques bûches à portée de la main dans le garage…

Le rangement du garage

Nul besoin de vanter les mérites des possibilités de rangement qu’offre le garage : c’est justement « l’abus » de rangement qui cause les plus gros problèmes de cette pièce… En fait, ce n’est pas vraiment l’abus, mais plutôt la désorganisation du rangement, au point où, parfois, l’automobile n’entre plus dans le garage.

Si vous avez suivi nos conseils en procédant à un ménage en bonne et due forme et en vous débarrassant des objets inutiles, tout en classant par thématique les objets qui restent, vous avez déjà réglé une bonne partie du problème. L’autre partie se réglera par la stratégie.

Avant d’entreprendre l’aménagement des espaces de rangement, évaluez tout ce que vous devez ranger et si nécessaire, mesurez les plus gros morceaux : votre conjoint ou vos enfants jouent au hockey ou au golf ? Mesurez les sacs pour leur assurer un espace suffisant. Prévoyez tout sur papier (faites un plan à l’échelle) avant de vous rendre en magasin pour acheter le matériel de rangement.

Prévoyez un coin sport, atelier, jouets, jardinage, bricolage, etc. de façon à faciliter la recherche. Placez les jeux d’enfants à une hauteur qui leur est accessible, et faites le contraire pour les objets coupants ou dangereux. Créez un coin peinture où tous les accessoires, pinceaux, rouleaux, papier sablé et diluant se retrouvent.

Rangez les gros équipements saisonniers (vélo, trampoline, coupe-herbe, moustiquaires, pelle à neige, traîneau, skis…) au-dessus du sol (dans le grenier du garage ou à l’aide de crochets fixés au plafond), puis disposez suffisamment de crochets ou supports aux murs pour y accrocher râteau, pelle, extension électrique, vêtements de travail, etc.

Note : si vous accrochez des objets au plafond, assurez-vous qu’ils ne nuiront pas au mouvement de la porte du garage ni à l’ouverture des portes des armoires.

Procurez-vous des boîtes en plastique empilables (évitez le carton, qui attire et retient l’humidité) et entreposez-y les plus petits objets (toujours par thématique), en prenant soin d’identifier les boîtes. Rangez les boîtes « hors saison » aux endroits moins fréquentés, tel le grenier du garage. Pensez à placer un gros bac « quatre saisons », facilement accessible, pour y déposer tous les articles de sport.

Pour rentabiliser davantage l’espace, construisez (ou achetez) des étagères pleine hauteur (allant jusqu’au plafond), ainsi que des armoires que vous installerez au-dessus des gros équipements. Ainsi, même si le VTT ou la souffleuse demandent de l’espace au sol, vous bénéficierez des quelques mètres cubes d’espace disponibles au-dessus de ceux-ci. Sur le marché, vous trouverez des meubles et armoires faciles à assembler.

Une autre solution intéressante : les rangements mobiles, qui peuvent contenir toute une variété d’objets, tels outils, pinceaux, contenants de peinture, mitaines, foulards, etc. (pensez toujours aux thématiques de classement). Ces rangements sont disponibles sous forme d’armoires ou d’établis sur roues, ces derniers vous offrant en prime une surface de travail. Parfait lorsque vous n’avez pas assez de place pour installer un « vrai » établi !

Des aménagements pratiques

Outre les utilisations « standard » du garage, on peut aussi y prévoir d’autres aménagements qui se révéleront très utiles. Une cuve de lavage, par exemple, sera commode pour le lavage des mains du bricoleur et des bottes de pluie (recouvertes de boue !) des petits, pour arroser des plantes, pour nettoyer les pinceaux, etc. Si vous n’avez pas de place pour une cuve, installez au moins une sortie d’eau pour le boyau d’arrosage. Notez que votre garage doit être chauffé, pour éviter le gel des tuyaux, à moins que vous ne coupiez l’arrivée d’eau à l’automne.

Toujours pour les « bottes de pluie recouvertes de boue », vous apprécierez un « mud room » (littéralement : « chambre de boue ») constitué de boîtes (ou casiers, tiroirs…) et de crochets pour ranger les mitaines, tuques, foulards, bottes et manteaux, de même que les espadrilles souillés. Prévoyez aussi d’y placer des séchoirs à linge : il en existe de différents types et de différentes grandeurs. Bien entendu, le « mud room » exige un garage relativement chauffé en saison froide.

S’il ne l’est pas, ou si vous ne le chauffez que pour le maintenir quelques degrés au-dessus du point de congélation, remplacez le mud room par une chambre froide durant l’hiver ! Installez simplement une étagère solide, et le tour est joué : vos conserves d’automne demeureront bien au frais ! Lorsque vous remplirez l’étagère, pensez à laisser un peu d’espace pour y placer les chaudrons ou assiettes que vous voudrez faire refroidir.

Enfin, n’oubliez pas d’installer une horloge : c’est un ajout peu dispendieux, mais tous l’apprécieront au plus haut point.

Un garage confortable et sécuritaire

Chaque chose est à sa place, les objets inutiles sont disparus, le plancher et le garage sont propres : il ne reste qu’à contrôler les volets « confort » et « sécurité ».

Commencez
par vérifier les coupe-froid de la porte. S’ils sont endommagés, remplacez-les, sinon, lubrifiez-les avec un lubrifiant à la silicone (et non au pétrole) pour en conserver la souplesse et en éviter le desséchement.

Contrôlez ensuite le fonctionnement et l’état de la porte de garage (électrique ou non), car un fonctionnement défaillant peut entraîner des blessures et, dans le cas d’une porte électrique, cela pourra faire forcer le moteur inutilement, réduisant ainsi sa durée de vie. Graissez aussi les charnières.

Si vous ne disposez pas encore d’un système de chauffage, optez pour une chaufferette de type « construction » (en forme de cube) suspendue dans un coin du garage, ou pour un aéroconvecteur de plafond. Notez qu’un électricien est obligatoire, au Québec, pour l’installation de tels appareils, car ceux-ci requièrent un branchement au panneau de distribution électrique.

Si une pente négative conduit à votre garage, un drain a obligatoirement été installé juste devant la porte. Assurez-vous que ce drain n’est pas bouché, et que sa grille est solide et bien en place, pour éviter de se blesser en y enfonçant le pied.

Enfin, si votre garage n’en est pas encore doté, installez un extincteur d’incendie, un détecteur de monoxyde de carbone (nous ne saurions insister assez sur l’importance de celui-ci) ainsi qu’un détecteur de fumée (il existe aussi des modèles combinés, qui détectent la fumée et le CO2). Si vous aviez déjà pensé à ces appareils, alors toutes nos félicitations, mais n’oubliez surtout pas de vérifier l’état des piles des détecteurs, et la jauge de l’extincteur.

Utilisez au mieux l’espace « boni » que constitue votre garage. Il vous suffit d’un peu de volonté pour commencer le travail… et le reste viendra tout seul, avec en prime le sentiment du devoir accompli !

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