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Sommeil normal

Le sommeil normal du bébé et de l’enfant

Les caractères du sommeil du nouveau-né, du nourrisson et de l’enfant évoluent considérablement au cours de la maturation.

L’évolution importante des caractéristiques du sommeil au cours de la maturation du nourrisson puis de l’enfant, nécessite d’en avoir une bonne connaissance, qu’il s’agisse des rythmes veille-sommeil ou des variables en rapport avec le sommeil comme la respiration ou le fonctionnement du cœur..

Nouveau-né à terme

Stades de sommeil dans la période néo-natale : il existe chez le nourrisson un sommeil calme (SC) et un sommeil actif (SA) ou sommeil paradoxal (SP).

Chez le nouveau-né à terme, le sommeil actif (SA) est marqué par des mouvements oculaires, une atonie musculaire interrompue par des mouvements brusques des jambes, une respiration irrégulière, une fréquence cardiaque instable. L’électroencéphalogramme montre une activité thêta continue.

Le sommeil calme (SC) est caractérisé par une respiration régulière, une activité musculaire tonique, une fréquence cardiaque régulière. L’électroencéphalogramme comporte des bouffées lentes entrecoupées d’éléments thêta et des phases de durée variable de faible amplitude, il prend le nom de tracé alternant. Le sommeil transitionnel (ST) mélange les deux organisations veille-sommeil.

La quantité de sommeil (16h) est élevée, la proposition de sommeil actif est importante et il existe un début d’organisation circadienne chez le nouveau-né pendant la nuit. Pendant la journée, l’alternance veille-sommeil est d’environ trois heures.

L’endormissement se fait en sommeil actif ou sommeil paradoxal. L’éveil survient spontanément ou à l’occasion d’un bruit.

Au cours de la première année

A l’électroencéphalogramme, l’activité alternante du sommeil calme disparaît. A six semaines, apparaissent les premiers rythmes en fuseaux ou spindles (bouffée d’activité brève à 12-14 C/S) prédominants dans les régions fronto-centrales de grande valeur pour la maturation. Les spindles doivent toujours exister à partir de deux-trois mois.

A partir de six-sept mois, le sommeil devient très profond. La durée du sommeil quotidien diminue, la proportion de sommeil calme augmente, la quantité relative de sommeil paradoxal diminuera au cours de l’année de vie, et s’individualise.

L’organisation circadienne apparaît au cours du deuxième mois, surtout si les parents arrivent à imposer des horaires réguliers basés sur les éléments de synchronisation externes comme la lumière ou l’environnement.

A l’âge de un an

Un enfant dort encore de 12 à 14 heures avec deux siestes, une vers 11 heures, une vers 13 ou 14 heures.

De un an à 15 ans

A l’électroencéphalogramme : dans le sommeil lent, le nombre et l’amplitude des stades delta augmentent jusque vers 6 à 10 ans, puis diminue ensuite.

La durée du sommeil continue à décroître de l’enfance à l’adolescence. Les enfants dorment ensuite moins pendant la semaine et récupèrent le week-end. Les adolescents n’y arrivent souvent pas, et sont fatigués.

Il existe cependant une grande variabilité des habitudes de l’enfant et de sa famille en ce qui concerne les rythmes veille-sommeil.

Le sommeil normal chez l’adulte

Le sommeil associe plusieurs phénomènes : l’inactivité, une périodicité de rythmes, une rupture de la relation avec le monde extérieur.

Le sommeil agit sur la plupart de nos fonctions vitales. Il ne doit pas être considéré comme une phase inactive de nos journées mais comme une période particulièrement active de notre vie qui associe récupération physique et psychologique.

L’étude du sommeil est une discipline récente et c’est l’électroencéphalogramme (EEG) qui a permis de mettre en évidence deux états de sommeil différemment appelés :

  • le sommeil synchronisé, lent, sans phase de mouvements oculaires rapides, N-Rem (rapid eye mouvements) sleep ;
  • le sommeil désynchronisé ou paradoxal, avec phases de mouvements oculaires rapides (PMO) ou REM sleep de découverte plus récente.

Le sommeil est ainsi appelé car il associe une activité électroencéphalographique proche de l’éveil, une atonie musculaire (impossibilité de bouger) complète étudiée par l’électromyographie et l’existence de périodes de mouvements oculaires caractéristiques.

Cinq stades de sommeil

A partir de ces éléments, ont été définis les stades de sommeil (publiés par A. Rechtschaffen et A. Kales), qui sont étudiés de façon arbitraire, par périodes de 20 à 30 cycles par secondes des ondes alpha, delta et thêta. Ces ondes mesurent l’activité de fond du cerveau.

Stade 0 ou stade de veille : activité alpha comprise entre 8 et 13 cycles par seconde.

Stade 1 et 2 : sommeil lent léger : les deux phases comportent des ondes lentes mais en quantité insuffisantes.

  • Stade 1 : premier stade de sommeil : activité plus lente associant des ondes alpha et théta (3.1 à 7.9 cycles par seconde).
  • Stade 2 : activité thêta avec quelques ondes lentes delta (0.1 à 2.9 cycles/seconde). Ce stade est caractérisé par des bouffées d’activité de 12 à 14 cycles/secondes durant au moins une demi-seconde qui sont appelées fuseaux de sommeil ou spindles, des complexes K typiquement composé d’une onde négative assez aiguë, suivie d’une composante positive lente.

Stade 3 et 4 : le sommeil lent profond : Pendant le sommeil lent, le tonus musculaire est beaucoup plus faible que pendant la veille, et les mouvements oculaires sont rares et lents.

  • Stade 3 : il comporte pendant 20 à 50% de l’époque des ondes lentes delta (≤ 2 cycles/seconde).
  • Stade 4 : il comporte pendant plus de 50% de l’époque des ondes delta (≤ 2/seconde).

Stade 5 : le sommeil paradoxal (ou sommeil de rêve). Le tracé de l’électroencéphalogramme est proche de celui de la veille avec des éléments plus lents, le tonus musculaire est aboli, il existe des mouvements oculaires rapides.

A la fin de cette analyse, on établit un la courbe des différents stades de sommeil au cours de la nuit ou « hypnogramme ».

Ces définitions des stades de sommeil sont actuellement remises en question à l’heure de l’informatique par l’interprétation de l’EEG automatisé.

Certains éléments, qui constituent la microstructure du sommeil ne sont pas pris en compte. Ils sont laissés à l’appréciation de l’œil humain qui pourra ainsi les détecter.

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