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Nez bouché : comment y remédier

Le nez bouché est une infection banale qui guérit en quelques jours…mais parfois l’obstruction est chronique et devient génante. Que faire?
Le nez bouché est une infection banale, qui peut être causée par une centaine de virus différents, guérit au bout de quelques jours, avec ou sans traitement. Le problème est tout autre lorsque le nez reste obstrué pendant des semaines, voire des mois. Ces obstructions chroniques sont plus gênantes et leur traitement reste délicat. De réels progrès ont été accomplis au cours des dernières années, mais les résultats dépendent toujours de l’origine du trouble.

Vous êtes allergique

Lorsqu’une personne se plaint d’être gênée depuis des semaines, le premier geste de l’oto-rhino-laryngologiste consiste à examiner l’intérieur du nez à l’aide d’un petit instrument appelé « spéculum « .
Le spécialiste pense à une rhinite allergique lorsqu’il aperçoit une muqueuse de couleur rose pâle, sur laquelle perlent quelques gouttelettes, et des cornets gonflés (lamelles osseuses situées sur la paroi latérale des fosses nasales).
Cette rhinite peut se manifester toute l’année ou seulement de façon saisonnière, survenant le plus souvent au printemps.
Le médecin demande alors une prise de sang et des tests cutanés (à effectuer chez l’allergologue) pour tenter d’identifier l’allergène en cause.
Quand cela est possible, il suffit d’éviter le contact avec la substance responsable pour que tout rentre progressivement dans l’ordre.

Mais, dans 80 % des cas, le bilan reste négatif.

La rhinite est sans doute entretenue par des facteurs environnementaux tels que la pollution de l’air, les poussières en suspension dans l’atmosphère, le tabac, etc.
Un spray nasal à base de cortisone et des médicaments antiallergiques (antihistaminiques) permettent d’atténuer rapidement les symptômes. Cependant, ce traitement ne peut être pris en permanence.
Pour limiter les récidives, il est indispensable de respecter quelques mesures d’hygiène : passage fréquent de l’aspirateur, aération quotidienne de la chambre à coucher.
Il faut aussi veiller à assurer une bonne humidification de l’air, car la sécheresse nasale constitue un facteur d’aggravation.

Votre muqueuse nasale est trop développée

Les lamelles osseuses (cornets) situées de part et d’autres des fosses nasales sont entourées d’une muqueuse qui peut grossir jusqu’à gêner le passage de l’air.
Une seule solution : supprimer ce qui est en excès. La méthode consistant à les couper avec des « ciseaux  » spéciaux est de moins en moins utilisée, car elle nécessite une anesthésie générale et occasionne des saignements importants. Elle est souvent remplacée par le laser. Lorsqu’il est équipé d’un système de balayage, cet appareil permet, non pas de trancher, mais de retirer l’excès de muqueuse, copeau par copeau. L’ablation s’effectue ainsi en douceur, millimètre par millimètre.

Pratiquée au cabinet de l’ORL sous anesthésie locale, l’intervention ne dure que cinq minutes. Son bénéfice est évalué juste après en effectuant la mesure des volumes des fosses nasales par échographie et en la comparant à celle qui a été réalisée avant l’opération.
Seul inconvénient à noter : la formation d’une croûte qui sera retirée à la séance suivante.

Vous avez un polype

Lors de l’examen, le médecin découvre parfois un ou plusieurs polypes.
Ces excroissances de petite taille pendent à l’intérieur du nez comme des grappes de raisin et peuvent même, en se développant, envahir une partie des sinus.
Pour effectuer le bilan de leur extension, le scanner est de plus en plus employé. Le traitement médical fait appel aux corticoïdes en spray nasal.
Les produits mis récemment sur le marché sont plus puissants et plus efficaces. Mais ils ne suffisent pas toujours et une intervention peut alors être proposée.

Les méthodes sont actuellement en pleine évolution, de la technique classique du lasso, qui cisaille la racine du polype, jusqu’à la chirurgie endoscopique fonctionnelle.
Celle-ci consiste à raboter les excroissances avec une sorte de « pelleteuse  » introduite par le nez. Il s’agit d’une technique délicate qui doit être pratiquée par des chirurgiens spécialisés.
Pour les polypes peu volumineux, des ORL utilisent des ondes de radiofréquence, transmises par une aiguille. Pratiquée sous anesthésie locale, ce procédé apporte un soulagement immédiat mais temporaire (de six à douze mois).
Il peut néanmoins être renouvelé sans provoquer aucune douleur. Le laser est inefficace.

Votre cloison est déviée

Le médecin y pense lorsque l’obstruction nasale se produit toujours du même côté.

Si la déviation est importante, la chirurgie classique, sous anesthésie générale, représente la seule solution.
Une hospitalisation de deux ou trois jours et un arrêt de travail d’une dizaine de jours sont alors à prévoir. Si la déviation est faible, le laser équipé du système de balayage utilisé pour les cornets est utile.
Le chirurgien peut aussi, dans le même temps, raboter un cornet qui gêne et gommer un petit défaut de cloison.

N’abusez pas des gouttes

Les gouttes qui contiennent des produits vasoconstricteurs sont très efficaces pour déboucher le nez.

Mais on ne doit pas en user de manière prolongée sous peine d’entraîner l’effet inverse : une vasodilatation des petits vaisseaux de la muqueuse nasale avec, pour conséquence, une augmentation des sécrétions et de l’obstruction.
De plus, ces substances créent une accoutumance. Leur utilisation doit être donc limitée à quelques jours, afin d’améliorer le confort en cas de rhume ou de voyage en avion.

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