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Les habitants de cette région vieillissent 20 ans plus tôt : la santé s’effondre dans les zones défavorisées

L’espérance de vie en bonne santé recule dramatiquement dans certaines régions d’Angleterre, touchant particulièrement Barnsley et Blackpool. Des données de l’Office for National Statistics montrent que les habitants y passent jusqu’à deux décennies de plus en mauvaise santé, victimes d’inégalités criantes. Diabète, arthrite, démence : les maladies chroniques frappent plus tôt, et plus fort.

Barnsley et Blackpool : des villes où la santé décline prématurément

À Barnsley, les femmes vivent en moyenne 52 ans et 8 mois en bonne santé — le pire score du pays. À Wokingham, ce chiffre grimpe à 70 ans et 10 mois. Chez les hommes, c’est Blackpool qui subit la plus grande détresse : 51 ans et 9 mois en bonne santé, contre près de 70 ans dans les zones aisées.

Cette disparité traduit une réalité inquiétante : les habitants des régions les plus pauvres ne meurent pas nécessairement plus jeunes, mais ils souffrent plus longtemps. Et cette tendance s’accentue.

Inégalités sociales et espérance de vie en bonne santé : un fossé grandissant

Le rapport de l’ONS révèle un écart de 20,2 années de vie en bonne santé entre les femmes des zones les plus défavorisées et les plus riches. Les hommes accusent un retard similaire, avec un écart de 19 ans.

Et depuis 2013, la proportion de vie en bonne santé chez les femmes des milieux modestes a atteint son plus bas niveau jamais enregistré. Ce phénomène s’explique par plusieurs facteurs, dont l’impact durable de la pandémie de Covid-19 sur la santé globale.

Pandémie, maladies chroniques et précarité : les causes d’un effondrement sanitaire

Greg Ceely, responsable de la surveillance de la santé publique à l’ONS, souligne que la pandémie a accentué les fragilités existantes. Elle a provoqué une hausse de la mortalité, affectant directement les estimations de l’espérance de vie.

Mais derrière ces chiffres se cache aussi une réalité quotidienne : dans les zones économiquement vulnérables, les maladies comme le diabète de type 2, l’arthrite ou la démence apparaissent plus tôt. Leurs causes ? Un accès limité aux soins, une alimentation déséquilibrée, peu d’activités physiques, et un stress constant lié à la précarité.

Une urgence sociale et sanitaire : agir avant qu’il ne soit trop tard

Face à ces écarts, il est urgent de repenser la manière d’agir. Il ne suffit plus de constater les inégalités : il faut les combattre à la racine. Cela passe par des politiques publiques ambitieuses : réduction de la pauvreté, accès facilité à une alimentation saine, promotion de l’activité physique et garantie d’un système de santé accessible à tous.

Parce que vieillir en bonne santé ne devrait pas être un privilège réservé à quelques-uns.

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