Des taches brunes sur le visage, sans douleur mais difficiles à éliminer. Le masque de grossesse, aussi appelé mélasma, est une source d’inconfort pour de nombreuses femmes. Si vous faites partie des personnes concernées ou si vous souhaitez simplement l’éviter, voici tout ce qu’il faut savoir sur ses causes, sa prévention et les solutions pour atténuer ses effets.
C’est quoi exactement le masque de grossesse ?
Le masque de grossesse n’a rien de métaphorique. Il s’agit d’une hyperpigmentation cutanée qui se manifeste par l’apparition de taches brunes, rouges ou grisâtres sur certaines zones du visage. Ces marques apparaissent souvent symétriquement sur le front, les pommettes et au-dessus de la lèvre supérieure.
Elles sont causées par une surproduction de mélanine, le pigment responsable de la couleur de la peau. Cette suractivité des mélanocytes (cellules productrices de mélanine) est déclenchée par des variations hormonales importantes, notamment liées à la grossesse, aux pilules contraceptives ou aux traitements hormonaux.
Bien que totalement inoffensif pour la santé, ce trouble peut avoir un impact psychologique non négligeable en raison de son aspect visible.
Qui est touché par cette condition ?
Si le nom “masque de grossesse” est bien connu, il est partiellement trompeur. En réalité, environ 80 % des cas surviennent en dehors de toute grossesse. Les femmes sous contraception hormonale, celles en phase de ménopause avec traitement substitutif ou encore les hommes sous thérapie œstrogénique peuvent également être affectés.
Les personnes ayant une peau mate ou foncée sont plus vulnérables, mais personne n’est complètement immunisé. Un facteur génétique peut également jouer, expliquant pourquoi certaines familles semblent particulièrement touchées.
Quelles sont les principales causes ?
Plusieurs éléments favorisent l’apparition du mélasma :
- L’exposition solaire : la lumière du soleil est le principal déclencheur. Même légère, elle stimule la production de mélanine.
- Les variations hormonales : grossesse, pilule, stérilet hormonal ou traitement substitutif peuvent provoquer ces taches.
- La prédisposition génétique : si votre mère ou une proche a eu ce problème, vos risques augmentent.
- Les inflammations cutanées : gommages agressifs, produits irritants ou frottements répétés aggravent la situation.
- L’avancée en âge : le ralentissement de la régénération cellulaire favorise l’accumulation de pigments.
Comment prévenir l’apparition du masque de grossesse ?
La meilleure solution reste la prévention. Une fois installé, le mélasma est difficile à faire disparaître. Voici donc quelques bonnes habitudes à adopter :
- Une protection solaire quotidienne : privilégiez une crème de haute protection (SPF 50+), même en hiver ou sous les nuages.
- Évitez les soins irritants : optez pour des nettoyants doux, évitez les gommages trop fréquents et les produits acides.
- Hydratez quotidiennement votre peau : cela renforce la barrière cutanée et limite les réactions inflammatoires.
- Portez un chapeau et des lunettes de soleil : surtout en été, pour limiter l’exposition directe.
Quels traitements sont disponibles ?
Soigner un mélasma demande patience et rigueur. Plusieurs options peuvent aider à atténuer les taches :
- Préparation magistrale : associant hydroquinone, trétinoïne et cortisone, cette formule est prescrite par un dermatologue après évaluation.
- Crèmes dépigmentantes : disponibles en pharmacie, elles doivent être utilisées sous avis médical.
- Peelings doux : réalisés en cabinet, ils exfolient la couche superficielle de la peau sans l’agresser.
- Laser vasculaire : utile lorsque les taches ont une composante rouge due à l’inflammation.
Il est conseillé de débuter tout traitement en automne ou en hiver, quand l’ensoleillement diminue, pour maximiser les chances de succès.
Quand consulter un professionnel ?
Face à l’apparition de taches pigmentaires, mieux vaut consulter rapidement. Un dermatologue pourra identifier les causes exactes et proposer un plan de traitement personnalisé. Cela permettra également de vérérer qu’il ne s’agit pas d’autres pathologies cutanées.
