Vous adorez le lait, mais vous avez du cholestérol ? Faut-il bannir ce plaisir quotidien de votre alimentation ? Pas si vite. Nous avons interrogé Julie Boët, diététicienne-nutritionniste, pour clarifier cette question qui divise beaucoup de Français. Découvrez ses recommandations claires et précises.
Bon ou mauvais cholestérol : les bases à connaître absolument
Avant de s’inquiéter du lait, il est essentiel de comprendre la différence entre le « bon » et le « mauvais » cholestérol.
Le cholestérol LDL (low-density lipoprotein) est souvent appelé « mauvais » car il peut se déposer sur les parois des artères, augmentant ainsi le risque d’athérosclérose et de maladies cardiovasculaires.
En revanche, le cholestérol HDL (high-density lipoprotein), lui, est considéré comme le « bon », puisqu’il aide à éliminer l’excès de cholestérol dans le sang.
En cas d’hypercholestérolémie, une modification du régime alimentaire est indispensable. Réduire les graisses saturées, privilégier les fibres et intégrer des oméga-3 sont les piliers de cette transition. Mais que dire du lait, souvent pointé du doigt ?
Lait entier, demi-écrémé ou fromages : où est la limite ?
Selon Julie Boët, il n’est pas nécessaire d’éliminer totalement les produits laitiers en cas de cholestérol élevé. Toutefois, la modération est de mise, surtout concernant les laits et fromages riches en matières grasses.
Les produits laitiers entiers contiennent effectivement des graisses saturées pouvant favoriser une élévation du LDL. En revanche, les versions demi-écrémées ou écrémées permettent de conserver les bienfaits nutritionnels du lait (calcium, protéines, vitamines) sans excès calorique ni lipidique.
Elle conseille donc :
- de préférer les yaourts nature sans sucre ajouté ;
- d’opter pour du lait écrémé ou demi-écrémé ;
- de limiter les fromages gras ou affinés.
Les laits végétaux : une alternative sérieuse, mais attention aux pièges
Face au lait animalier, les laits végétaux sont une bonne alternative pour réduire son apport en graisses saturées. Certains présentent même des atouts spécifiques :
- Le lait de soja contient des phytostérols, connus pour aider à abaisser le taux de LDL. Cependant, il est déconseillé en cas de cancer hormono-dépendant.
- Le lait d’amande est peu calorique et riche en vitamine E, mais souvent enrichi en sucres ou huiles dans certaines marques.
- Le lait d’avoine est riche en fibres, mais mérite aussi une lecture attentive de l’étiquette.
Julie Boët insiste sur l’importance de choisir ces alternatives enrichies en calcium et sans sucre ajouté. Elle met en garde contre certains produits contenant des huiles trop grasses, comme l’huile de coco ou de palme, à éviter en cas d’hypercholestérolémie.
Faut-il arrêter le lait en cas de cholestérol élevé ? La réponse claire
La réponse est non : vous n’êtes pas obligé de renoncer au lait, à condition de faire les bons choix. Le lait entier peut être remplacé par sa version écrémée, et les portions doivent rester modérées.
De plus, les laits végétaux, bien choisis, peuvent compléter vos apports nutritionnels tout en aidant à réduire le mauvais cholestérol. L’essentiel est de varier les sources de calcium et de surveiller la qualité globale de votre alimentation.