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Carrelages et mosaïques

Carrelages & mosaïques, leurs beautés sont à vos pieds…

Ces beaux décors ont traversé le temps dans une explosion de couleurs, une invention sans limites dans les motifs et les ornements. Des frises incrustées, scellées, cimentées, courent le long des maisons, de brillantes céramiques colorées s’étendent sur la totalité des façades, en parures de murs. Elles cachent le béton ou animent des compositions de briques.

Les sols bénéficient des mêmes recherches colorées, les mosaïques envahissent les halls d’immeubles et les escaliers.
Ce nouvel art de construire naît chez nous à la fin du XIXe siècle, lorsque des influences orientales, extrême-orientales et japonaises fécondent tous les arts et contribuent à faire naître de nouvelles esthétiques, comme l’Art nouveau.

Elles permettront de décliner toutes sortes de variations décoratives, et le mouvement ne sera interrompu que par la violence de la première guerre mondiale. La période qui a porté en architecture ces influences au paroxysme dans la céramique et la mosaïque décorative est en France courte mais intense. Une centaine d’années se sont écoulées et l’on ne peut que constater la fraîcheur et la fiabilité dans le temps de ces compositions.

Une génération de jeunes architectes, de céramistes, de sculpteurs travaillaient alors ensemble, rivalisant d’imagination pour crée des compositions à partir de marbres, d’émaux, de faïences, de céramiques et de mosaïques pour les sols et les murs. C’est ainsi que la couleur explose dans les paysages urbains et que des ornements de façades surgissent un peu partout, en réaction avec le classicisme d’Haussmann, le style dominant. L’industrie est dans le même temps prête à maîtriser la technologie de la céramique de façade. La pâte de grès dure, non poreuse, indéformable, offre des possibilités chromatiques infinies.

Ce seront quelques années d’effervescence dans l’inspiration qui se répercute dans les divers mouvements en plusieurs points de l’Europe, à Vienne, par exemple, avec le mouvement Sécession, à Londres avec le mouvement de William Morris Art and Craft, à Lisbonne ou encore à Barcelone.
Les expositions universelles ont contribué à élargir le regard, à ouvrir les yeux sur le monde, faisant se croiser les diverses influences dont les splendides céramiques ornementales de l’art byzantin, des mosquées et palais iraniens et des Azulejos portugais. Une fois la mode lancée, le public va suivre avec passion cette diffusion de la céramique qui transforme les villes et le mouvement va s’étendre par petites touches vers les maisons bourgeoises et les pavillons des banlieues aux maisons modestes.

La mosaïque

La technique de la mosaïque, qui nous vient d’un lointain passé, a été très largement utilisée dans les immeubles construits fin XIXe et début XXe. Les graphismes colorés, inaltérables (fleurs stylisées ou motifs géométriques) ont parfaitement résisté au temps. Ces revêtements donnent une valeur ajoutée à ce type d’immobilier.

Elle a été maîtrisée à la perfection dans de nombreuses civilisations. Les petits fragments de verre, de pierre, de céramique sont utilisés telles des touches de peinture. Cette technique est associée dans l’histoire de l’art à la culture byzantine, la maîtrise absolue étant atteinte entre le XIe siècle et le XIIe. Les mosaïques de Saint-Vitale à Ravenne de l’époque de Théodora et de l’empereur Justinien, remontent au VIe siècle. Ce sont de fastueuses décorations, paradis de fleurs et de feuilles d’acanthes, fruits, d’animaux et de portraits religieux. Le secret de ces surfaces murales lumineuses et vivantes était la légère irrégularité dans la découpe et l’orientation des fragments de pâte de verre pour qu’ils captent au maximum la lumière.

Les villes de faïence

On appelle ainsi les villes iraniennes de Qom, Ispahàn, et Shiràz qui ont conservé la plus belle architecture colorée : les bassins reflètent des surfaces brodées d’émaux et les bulbes des mosquées étincellent des plus beaux décors géométriques dans des jaunes, des verts et des bleus éclatants au soleil. L’Asie centrale est un autre haut lieu où règnent des décors de céramique fastueux sur les « medersa », lieux saints de grandes villes comme Tachkent, capitale de l’Ouzbékistan.

Les azulejos du Portugal

Introduits par les arabes, ils ont d’abord été géométriques puisque les représentations du vivant leur étaient interdites.

Au XVIe siècle les artistes portugais et flamands affectionnent particulièrement le bleu et le jaune que l’on trouve dans des scènes religieuses et des motifs floraux ; au XVIIe siècle les artistes ont adopté le bleu, peut-être sous l’influence de la porcelaine de Chine importée en Europe. Au XVIIIe siècle après le tremblement de terre de Lisbonne de 1755 les azulejos deviennent multicolores. Non seulement cet art reste vivant, mais il se régénère encore perpétuellement.

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