La gastronomie française, classée au patrimoine immatériel de l’humanité, est-elle en train de s’effondrer ? Pour le chef étoilé Thierry Marx, président de l’UMIH, la réponse est inquiétante. En ce mois de décembre 2025, le secteur fait face à une vague de fermetures sans précédent : 25 établissements déposent le bilan chaque jour en France.
Invité sur Franceinfo, le chef a dénoncé une « dégastronomisation » du pays, où l’artisanat culinaire perd pied face à l’industrie agroalimentaire.
📉 L’équation impossible des restaurateurs
Le constat économique est simple et brutal. L’explosion des charges a réduit les marges à une peau de chagrin. Pour un menu moyen proposé à 22 euros, voici la réalité comptable d’un restaurateur aujourd’hui :
| Poste de dépense | Évolution 2024-2025 |
|---|---|
| Énergie (Gaz/Électricité) | + 20 % |
| Matières premières | + 15 % |
| Marge nette finale | 0,40 € (pour un menu à 22 €) |
Avec moins de 2 % de marge, il devient impossible pour les indépendants d’investir, de rénover ou même de maintenir les salaires de leurs brigades.
💡 Les solutions de Thierry Marx pour éviter le naufrage
Face à cette « hémorragie silencieuse », le chef propose des mesures radicales pour protéger le « bien manger » à la française :
- Une TVA différenciée : Réduire la taxe pour les établissements qui cuisinent des produits bruts sur place (le vrai « fait-maison »).
- La réforme du Titre-Restaurant : Recentrer son usage sur les restaurants et créer un « titre caddie » spécifique pour les courses en grande surface.
- Soutenir l’apprentissage : Valoriser les métiers de bouche pour éviter la pénurie de main-d’œuvre qualifiée.
🍔 La menace de la « Dégastronomisation »
Pour Thierry Marx, l’enjeu dépasse le simple cadre économique. C’est une bataille culturelle. Si les restaurants traditionnels ferment, ils sont systématiquement remplacés par des concepts de fast-food standardisés. « On perd notre identité, notre art de vivre et notre souveraineté culinaire », prévient-il.
Conclusion : Un choix de société
Le message de Thierry Marx est clair : sans un soutien massif de l’État et une prise de conscience des consommateurs, le restaurant de quartier « fait-maison » pourrait devenir un luxe inaccessible ou tout simplement disparaître. La gastronomie française est à la croisée des chemins.
Seriez-vous prêt à soutenir une taxe « fait-maison » pour sauver vos restaurateurs ? Le titre-restaurant doit-il rester utilisable au supermarché ? Donnez-nous votre avis en commentaire.


