Des chercheurs de l’université d’Édimbourg ont réussi à produire du paracétamol à partir de déchets plastiques, grâce à une bactérie modifiée. Cette avancée pourrait bien changer la donne, autant pour la santé que pour l’environnement. Mais attention, on parle bien de bactéries, de plastique et de médicaments dans la même phrase. Rien de moins glamour, mais tout de même fascinant.
Transformer le plastique en remède : une idée surprenante mais sérieuse
À l’université d’Édimbourg, des scientifiques ont trouvé une méthode inédite pour recycler le plastique. Et pas n’importe laquelle : en utilisant Escherichia coli, une bactérie bien connue, modifiée génétiquement pour digérer le PET, ce polymère utilisé dans les bouteilles en plastique.
Le processus est presque artisanal. Une fois le plastique dégradé en molécules simples, les bactéries entrent en action. Elles fermentent la matière, comme lors de la fabrication de la bière. Et à la fin du processus ? Une molécule de paracétamol prête à être utilisée.
Un médicament mondialement consommé, désormais produit à partir de déchets
Le paracétamol est l’un des médicaments les plus prescrits et les plus vendus au monde. En France, l’Agence nationale de sécurité du médicament indique que plus de 500 millions de boîtes sont écoulées chaque année. Actuellement, sa fabrication dépend des dérivés du pétrole.
Cette nouvelle méthode pourrait donc révolutionner l’industrie pharmaceutique. Plutôt que d’extraire des matières premières fossiles, pourquoi ne pas utiliser ce que nous jetons par tonnes ?
Un espoir vert pour le futur
Bien sûr, cette découverte est encore en phase expérimentale. Elle ne remplacera pas demain les usines de production classiques. Mais elle ouvre la voie à une industrie pharmaceutique plus durable, plus responsable, et surtout moins dépendante du pétrole.
Et si, dans quelques années, vous avaliez un cachet issu de la bouteille que vous venez de jeter ? Cela aurait de quoi redonner le sourire à plus d’un écologiste frustré.
