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Pré-hypertension : vous pourriez être concerné sans le savoir – voici ce qu’il faut faire

Vous avez déjà eu une tension artérielle légèrement élevée ? Entre 120/70 et 139/89 mmHg ? Vous faites peut-être partie des millions de personnes en France touchées par la pré-hypertension. Un stade intermédiaire souvent ignoré, mais qui mérite une attention précoce. Décryptage avec les experts.

Une tension un peu haute ? Ne la négligez pas : il pourrait s’agir d’un signal d’alerte à ne pas ignorer.

C’est quoi la pré-hypertension ?

La pré-hypertension désigne une pression artérielle supérieure à la normale, mais pas encore suffisamment élevée pour être qualifiée d’hypertension.

Les chiffres à retenir :

  • Pression systolique : entre 120 et 139 mmHg (mesure au cabinet)
  • Pression diastolique : entre 70 et 89 mmHg

Cela signifie que votre cœur travaille plus fort que nécessaire pour faire circuler le sang dans vos vaisseaux. Et si rien n’est fait, cela peut évoluer vers une hypertension confirmée.

Pourquoi ce seuil est-il important ?

Selon le Pr Jean-Marc Boivin, hypertensiologue au CHU de Nancy, le risque cardiovasculaire augmente dès que la tension dépasse 120/70 mmHg , même légèrement.

À ces valeurs, les vaisseaux commencent à subir des dommages invisibles. Le cœur s’adapte, puis s’épuise. Sans action, cela peut conduire à l’hypertension, aux accidents vasculaires ou aux maladies coronariennes.

Comment savoir si vous êtes pré-hypertendu ?

Le diagnostic repose sur plusieurs mesures :

  • Mesure au cabinet médical : deux lectures séparées, espacées de quelques minutes
  • Mesure à domicile : avec un tensiomètre validé (liste disponible sur www.stridebp.org), selon la méthode « 2-2-3 »

Cette dernière consiste à effectuer :

  • 2 mesures matinales
  • 2 mesures vespérales
  • Pendant 3 jours consécutifs

Ensuite, transmettez les résultats à votre médecin, qui confirmera ou non la pré-hypertension.

Quels sont les risques si on ne réagit pas ?

Ne pas traiter la pré-hypertension peut avoir de lourdes conséquences. Plusieurs études montrent qu’un retard dans la prise en charge accroît les risques :

  • D’accidents vasculaires cérébraux (AVC)
  • D’infarctus du myocarde
  • D’insuffisance cardiaque

Surtout si vous avez d’autres facteurs de risque comme le tabagisme, le diabète ou un antécédent familial de maladie cardiovasculaire.

Que faire en cas de pré-hypertension ?

Pas besoin de médicaments dans la plupart des cas. Mais une remise en forme rapide et ciblée est essentielle :

Régime alimentaire :

  • Limitez le sel à moins de 5 grammes par jour
  • Adoptez le régime méditerranéen : riche en légumes, fruits secs, céréales complètes, poissons gras
  • Privilégiez les aliments riches en potassium : bananes, épinards, avocats

Activité physique :

  • Pratiquez 150 minutes par semaine d’activité modérée (marche rapide, natation, vélo)
  • Ou 75 minutes d’exercice intense
  • Idéal : alternez les deux formes d’efforts

Et si ça ne suffit pas ?

Si, malgré ces efforts, votre tension reste au-dessus de 130 mmHg après trois mois, votre médecin pourra envisager un traitement médicamenteux. Des études récentes montrent que cette approche combinée réduit significativement les risques cardiovasculaires chez les patients à haut risque.

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