Un été caniculaire, n robinet qui goutte, une facture d’eau qui explose à la rentrée. Et pourtant, vous n’avez rien changé à vos habitudes. La vraie cause ? Elle se cache dans un endroit que personne ne soupçonne : les joints de silicone autour de votre baignoire ou de votre douche. Invisibles, discrets, ils peuvent pourtant faire grimper votre consommation d’eau et d’énergie sans que vous vous en rendiez compte. Une micro-fuite, une infiltration, un joint noirci — ce sont parfois ces petits détails négligés qui coûtent cher. Et si la meilleure astuce d’économie de l’été était tout simplement de regarder… plus près de vous ?
Les joints de salle de bain, un rôle bien plus crucial qu’on ne le croit
Souvent vus comme une simple finition esthétique, les joints de silicone ont en réalité une mission essentielle : étanchéifier. Ils forment une barrière hermétique entre la baignoire, le receveur de douche et les murs ou le sol. Sans eux, l’eau s’infiltre, lentement, silencieusement, vers des zones inaccessibles.
Leur rôle va au-delà de l’étanchéité. Ils contribuent aussi à l’isolation thermique de la pièce. Un joint en bon état empêche l’humidité de stagner, limite les ponts thermiques, et donc réduit les besoins de ventilation ou de chauffage — même en été, quand l’air humide augmente la sensation de chaleur.
Micro-fuites : l’ennemi invisible qui fait exploser la facture
Une fuite d’eau n’est pas toujours spectaculaire. Pas besoin de flaque au sol pour que des litres s’échappent chaque jour. Un joint fissuré, décollé ou poreux laisse passer l’eau goutte à goutte, souvent sous le carrelage ou entre deux cloisons. Et cette fuite invisible a un coût.
Une perte d’un seul litre par heure représente près de 9 000 litres gaspillés sur un été. Soit l’équivalent de plusieurs bains complets. Sans compter les dégâts collatéraux : moisissures, détérioration du plâtre, décollement du carrelage. Des réparations qui, elles, peuvent coûter des centaines, voire des milliers d’euros.
Les signes d’alerte à ne surtout pas ignorer
Votre joint n’annonce pas toujours sa défaillance en inondant la pièce. Il envoie des signaux discrets, mais clairs :
Joint fissuré, gondolé ou décollé
Présence de moisissures noires ou grises autour de la baignoire
Odeur d’humidité persistante, même après aération
Taches ou écailles au pied des murs ou du carrelage
Buveuse excessive malgré un usage normal
Si l’un de ces signes est présent, c’est une alerte. Et plus vous attendez, plus le coût potentiel augmente.
Un impact direct sur vos dépenses d’eau… et d’énergie
L’eau perdue, c’est une chose. Mais l’humidité générée par une infiltration a un autre effet : elle oblige à ventiler davantage pour assainir l’air. En été, cela signifie plus d’usage de la VMC, ou plus d’ouvertures de fenêtres — ce qui fait rentrer la chaleur. En arrière-saison, l’humidité accumulée nécessite parfois de chauffer davantage pour sécher les murs.
Ce cercle vicieux pèse sur la facture d’eau, d’électricité, et même de gaz. Et tout cela, à cause d’un joint de quelques centimètres mal entretenu.
Le rituel d’entretien simple pour éviter les mauvaises surprises
Heureusement, la prévention est à la portée de tous. Un entretien régulier suffit à prolonger la durée de vie des joints et à éviter les fuites.
Voici les bons gestes :
Inspectez visuellement vos joints une fois par mois.
Nettoyez-les délicatement avec une éponge douce, de l’eau tiède et un peu de liquide vaisselle.
Séchez les contours après chaque utilisation de la douche ou de la baignoire.
Ces gestes simples, en quelques secondes, font toute la différence.
Produits malins et réparations : quand le faire soi-même suffit
Oubliez les produits chimiques agressifs. Pour entretenir vos joints, privilégiez :
Un mélange d’eau chaude et de vinaigre blanc contre le calcaire.
Du bicarbonate de soude pour décrasser en douceur.
Une brosse à dents souple pour atteindre les recoins.
Pour les réparations :
Un joint légèrement fissuré ou décollé peut être remplacé soi-même.
Utilisez un silicone spécial salle de bain, appliquez-le en cordon continu, lissez avec un doigt humide (ou un gant), et laissez sécher 24 heures.
En revanche, si l’infiltration est déjà visible dans le mur, ou si le carrelage bouge, faites appel à un professionnel.
