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Graisse sous-cutanée : Découvrez les vérités choquantes sur les zones tenaces

Vous faites du sport, vous mangez sainement, et pourtant cette petite zone de graisse au niveau des hanches, du ventre ou des cuisses refuse de disparaître ? Vous n’êtes pas seul. La graisse sous-cutanée, souvent pointée du doigt pour des raisons esthétiques, est en réalité bien plus complexe qu’on ne le pense. Elle ne se contente pas de résister aux abdos et aux régimes : elle obéit à la génétique, au métabolisme, et parfois, même à notre passé alimentaire. Et si la solution ne venait pas uniquement du sport ou du jeûne, mais d’une compréhension plus fine de ce que notre corps stocke — et pourquoi ?

C’est quoi, vraiment, la graisse sous-cutanée ?

La graisse sous-cutanée, c’est celle que l’on peut pincer entre les doigts. Située juste sous la peau, elle est visible sur le ventre, les cuisses, les fesses, les bras ou encore les hanches. Contrairement à la graisse viscérale — profonde, entourant les organes abdominaux —, elle n’est pas dangereuse pour la santé. Elle joue même un rôle essentiel : réserve d’énergie, isolation thermique, amortisseur mécanique, et chez la femme, régulation hormonale.

Selon la chirurgienne plasticienne Dre Yaël Berdah, cette graisse est profondément influencée par la génétique. « Certaines personnes prennent surtout au niveau des hanches, d’autres dans les bras ou le ventre. On ne choisit pas. » Une réalité frustrante quand on vise une silhouette harmonieuse.

Graisse sous-cutanée vs graisse viscérale : quelle est la plus dangereuse ?

Même si la graisse sous-cutanée fait l’objet de nombreux complexes, c’est bien la graisse viscérale qu’il faut surveiller. Métaboliquement active, elle libère des substances inflammatoires et hormonales qui augmentent le risque de maladies cardiovasculaires, de diabète ou de stéatose hépatique.

« Un excès de masse grasse, quelle qu’en soit la forme, traduit souvent une alimentation déséquilibrée », souligne Dre Yaël Berdah. Un tour de taille élevé, où se mélangent graisse viscérale et sous-cutanée, est donc un indicateur plus préoccupant qu’une culotte de cheval sur une silhouette fine.

Comment reconnaître la graisse sous-cutanée ?

Le test est simple : si vous pouvez pincer la peau au niveau du ventre, des cuisses ou des hanches, il s’agit de graisse sous-cutanée. Elle donne une texture souple, parfois irrégulière, proche de la cellulite. En revanche, si le ventre est gonflé mais dur, et que rien ne se pince, il s’agit probablement de graisse viscérale — ou de ballonnements liés au stress, aux troubles digestifs, ou à un métabolisme perturbé par des régimes répétés.

Attention toutefois : chez les personnes musclées, la graisse sous-cutanée peut être si fine qu’elle est difficile à pincer, sans pour autant indiquer l’absence de masse grasse.

Peut-on vraiment cibler la perte de graisse ?

La réponse est claire : non, on ne peut pas maigrir localement. Faire des centaines de squats ne fera pas fondre les cuisses. Les exercices ciblés renforcent les muscles, mais n’éliminent pas la graisse juste au-dessus. C’est tout le corps qui maigrit, progressivement, grâce à un déficit calorique global.

Comme le précise la diététicienne Sandra Ferreira, « même après une perte de poids, les zones génétiquement prédisposées au stockage resteront plus marquées ». Le renforcement musculaire peut même, paradoxalement, accentuer le volume si les muscles se développent sans perte de masse grasse associée.

Le régime hypocalorique : une solution durable ?

Oui, un léger déficit calorique — manger un peu moins que ce que l’on dépense — permet de réduire la masse grasse globale, y compris la graisse sous-cutanée. Mais l’équilibre est crucial. L’idéal ? Une assiette composée d’un quart de protéines (viande, poisson, œufs, légumineuses), d’une petite portion de céréales complètes, de légumes en grande quantité, et de bonnes graisses (avocat, oléagineux, huile d’olive).

Évitez les régimes trop restrictifs ou déséquilibrés, comme les régimes cétogènes non encadrés. Ils peuvent perturber le métabolisme à long terme. Et surtout : ne jamais avoir faim. Les fringales sont souvent liées au stress, qui provoque des pics d’insuline et favorise le stockage. Dormir suffisamment et gérer son stress font donc partie intégrante de la stratégie.

Et le sport, alors ?

Le sport est indispensable, mais il ne cible pas. Il faut combiner deux types d’activités : le renforcement musculaire (Pilates, TRX, poids du corps) pour tonifier, et le cardio modéré ou intense (marche rapide, natation, vélo, HIIT) pour brûler des calories.

Attention aux exercices comme les crunchs classiques : isolés, ils ne font pas perdre du ventre et peuvent même accentuer la pression abdominale. Privilégiez le gainage et les abdominaux hypopressifs comme le stomach vacuum, qui sollicitent le transverse sans pousser vers l’extérieur.

Les crèmes et compléments : efficaces ou illusion ?

Les crèmes amincissantes à base de caféine, rétinol ou peptides peuvent améliorer l’aspect de la peau, la rendre plus lisse, et favoriser un léger drainage. Mais elles ne font pas fondre la graisse. Elles accompagnent, mais ne remplacent pas une bonne hygiène de vie.

Certains compléments — thé vert, chrome, oméga-3, magnésium — peuvent aider à réguler l’appétit, le métabolisme ou le stress. Mais leur efficacité est modeste, et un avis médical est toujours recommandé avant de les utiliser.

Médecine esthétique : des solutions ciblées, mais pas magiques

Quand la graisse résiste malgré tous les efforts, la médecine esthétique propose des techniques non invasives. La cryolipolyse, par exemple, détruit les cellules graisseuses par le froid. Résultats visibles en quelques semaines, entre 300 et 600 € par séance, souvent 2 à 3 nécessaires.

La radiofréquence stimule le collagène et raffermit la peau, mais n’élimine pas beaucoup de volume. D’autres technologies comme le LPG®, EMSculpt® ou Exilis® combinent aspiration, chaleur et électrostimulation pour remodeler, mais leurs effets restent limités sans sport ni alimentation adaptée.

La chirurgie : dernier recours ou solution radicale ?

La liposuccion permet d’extraire localement la graisse sous-cutanée. Elle n’est pas réservée aux personnes en surpoids : elle s’adresse aussi à celles qui ont des amas localisés malgré un poids normal. « La graisse revient rarement si les bonnes habitudes sont maintenues », assure Dre Yaël Berdah.

Pour les cas d’obésité sévère, la sleeve gastrectomie ou le by-pass gastrique sont des options chirurgicales lourdes, toujours encadrées par une équipe pluridisciplinaire. Des alternatives moins invasives, comme l’endosleeve, existent désormais. Mais rien ne remplace un suivi nutritionnel et psychologique rigoureux.

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