Accueil Intérieur & décoration Étrennes des facteurs : un ancien agent révèle combien il gagnait réellement

Étrennes des facteurs : un ancien agent révèle combien il gagnait réellement

Chaque mois de décembre, la question revient sur le tapis : faut-il donner des étrennes au facteur ? Si le geste est ancestral, le montant de la récolte annuelle reste l’un des secrets les mieux gardés des services postaux. Michel, facteur pendant deux décennies en banlieue parisienne, a décidé de lever le voile sur cette pratique.

Derrière le traditionnel calendrier se cache une économie de la reconnaissance qui, cumulée à l’échelle nationale, représente près de 100 millions d’euros chaque année.

📜 Une tradition qui vient de l’Antiquité

Le mot « étrennes » n’a rien de moderne. Il puise ses racines dans la Rome antique, où l’on honorait la déesse Strena pour s’attirer prospérité et santé. Au XIIe siècle, le mot devient synonyme de « présent » pour célébrer le Nouvel An.

Aujourd’hui, si la coutume perdure, elle est strictement encadrée. Dans certaines métropoles comme Paris ou Nice, les éboueurs ont interdiction formelle de solliciter les habitants. Les facteurs, eux, conservent ce privilège, transformant leur tournée en un véritable marathon de la convivialité.

💰 « Jusqu’à 200 donateurs par an »

Pour Michel, le calcul était simple mais variable. Sur une tournée moyenne de 400 logements, il estime qu’environ 50 % des foyers jouaient le jeu de la générosité.

Voici les chiffres clés du métier :

  • 8 à 10 millions : le nombre de calendriers distribués par an en France.
  • 5 à 10 euros : le don moyen par habitant rencontré.
  • Le « Grand gagnant » : Statisquement, c’est le gardien d’immeuble qui reçoit souvent les sommes les plus importantes, suivi de près par les pompiers et les facteurs.

🎶 Le souvenir de la « Chaîne Hi-Fi »

Interrogé sur ses meilleurs souvenirs, Michel confie une anecdote marquante : « Une année, la générosité a été telle que j’ai pu m’offrir une chaîne Hi-Fi complète avec mes étrennes ». Un complément de revenu non négligeable qui, à l’époque, représentait une petite fortune pour un agent de La Poste.

Cependant, il note une baisse de la participation au fil des ans. La dématérialisation du courrier, le turn-over des facteurs et la baisse du pouvoir d’achat ont fragilisé ce rituel. Pourtant, pour Michel, l’essentiel n’était pas là : « C’était surtout le moment où l’on prenait le temps de se parler, de voir qui habitait derrière la porte ».

« Plus qu’un simple don, les étrennes sont perçues comme une marque de reconnaissance pour un service de proximité humain. »

⚖️ Est-ce obligatoire de donner ?

La réponse est claire : absolument pas. Les étrennes restent un don volontaire. Le calendrier n’a pas de prix officiel, même si la coutume veut que l’on donne au moins la valeur d’un café ou d’un petit repas pour remercier celui qui affronte la pluie et le froid toute l’année pour votre courrier.

Conclusion : Un lien social à préserver

À l’heure où les relations humaines se raréfient derrière les écrans, les étrennes du facteur sont l’un des derniers remparts d’un lien social de quartier. Que l’on donne 2€ ou 20€, l’important reste le message envoyé à ceux qui partagent notre quotidien.

Et vous, avez-vous déjà reçu la visite de votre facteur cette année ? Quelle somme estimez-vous juste pour ce service ? Partagez votre avis avec nous !

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