C’est le produit star de nos cuisines, mais il se fait de plus en plus rare. Depuis plusieurs semaines, les consommateurs français font face à des ruptures de stocks récurrentes au rayon des œufs. Selon le cabinet NielsenIQ, le taux de rupture frôle les 13 %, un niveau alarmant pour une denrée de première nécessité.
Pourtant, la France produit plus de 15 milliards d’œufs par an. Alors, comment expliquer ce déséquilibre brutal entre l’offre et la demande ?
💰 1. L’œuf, ultime rempart contre l’inflation
La première cause est économique. Dans un contexte de hausse globale des prix alimentaires, l’œuf s’est imposé comme la protéine animale la plus abordable du marché. À quelques dizaines de centimes l’unité, il remplace de plus en plus souvent la viande ou le poisson dans l’assiette des Français.
- Consommation record : Un Français consomme en moyenne 240 œufs par an.
- Croissance : Les ventes en volume ont bondi de 6 % en seulement un an.
🐓 2. Une filière en pleine mutation structurelle
Le mode de production change, et cela a un impact sur les volumes. Pour répondre aux attentes sur le bien-être animal, de nombreux éleveurs abandonnent l’élevage en cage pour le plein air ou le bio.
| Type d’élevage | Impact sur la production |
|---|---|
| Élevage en cage | Haute densité, production stable et massive. |
| Élevage Plein Air / Bio | Densité plus faible, cycles de production plus sensibles aux aléas. |
🏭 3. La faim insatiable de l’industrie agroalimentaire
Les ménages ne sont pas les seuls à vouloir des œufs. L’industrie (biscuits, sauces, plats cuisinés) consomme des volumes astronomiques. Cette concurrence entre la « boîte de 6 » du consommateur et les besoins des usines crée une tension permanente sur les stocks disponibles en grande distribution.
📈 La pénurie va-t-elle durer ?
Les experts de la filière (CNPO) restent prudents. Tant que la demande restera aussi haute et que la transformation des élevages ne sera pas stabilisée, des épisodes de « trous » dans les rayons sont à prévoir, notamment lors des pics de consommation comme les fêtes de fin d’année ou Pâques.
Conclusion : Un retour à la normale progressif
Cette situation nous rappelle que même les produits les plus simples dépendent d’un équilibre fragile. Pour le consommateur, la patience reste de mise, tout comme une légère anticipation des achats pour éviter de se retrouver devant un rayon vide le jour d’une grande recette.
Avez-vous remarqué ces ruptures près de chez vous ? Avez-vous opté pour des alternatives ? Partagez votre expérience en commentaire !

