Et si une simple radiographie pouvait révéler votre risque d’infarctus des années à l’avance ? C’est la promesse de la radio-élastographie, une innovation française qui pourrait bouleverser la prévention cardiovasculaire. Explications sur cette avancée majeure née à Lyon.
L’élastographie : palper les tissus sans ouvrir le corps
Cette technique ingénieuse mesure la rigidité des tissus en analysant la propagation des ondes mécaniques. Déjà utilisée pour le foie ou les tumeurs, elle butait jusqu’ici sur un obstacle de taille : les artères coronaires, trop petites et trop profondes.
La percée lyonnaise qui change tout
L’équipe de Stefan Catheline (Inserm Lyon) a résolu le problème en combinant rayons X et intelligence artificielle. Leur secret ? L’analyse d’une onde méconnue : l’onde de flexion, plus lente et parfaitement détectable lors d’une coronarographie classique.
Comment fonctionne cette technologie ?
- Le patient subit une coronarographie standard avec produit de contraste
- Un film de 10 secondes enregistre les artères
- Un algorithme analyse les micro-déformations des parois
- Un score de rigidité est calculé en temps réel
« Cette mesure pourrait alerter sur un risque cardiovasculaire avant même l’apparition de symptômes », explique le Pr Catheline.
Des applications bien au-delà du cœur
- Dépister les risques d’AVC en analysant les artères cérébrales
- Mieux comprendre les complications vasculaires du diabète
- Suivre l’évolution des maladies liées au vieillissement.