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Une révolution bientôt dans les Ehpad : Et si votre animal de compagnie emménageait avec vous ?

Bientôt, les résidents des Ehpad pourraient vivre une transformation inédite dans leur quotidien. Une nouvelle loi en préparation pourrait autoriser l’arrivée d’un compagnon fidèle et thérapeutique : l’animal de compagnie. Derrière cette initiative se cache une volonté claire : améliorer le bien-être des personnes âgées tout en réinventant la vie en maison de retraite.

Des animaux en Ehpad : Un soutien émotionnel et thérapeutique précieux

Pour beaucoup de personnes âgées, quitter leur domicile pour un Ehpad est déjà un bouleversement difficile à gérer. S’y ajouter la séparation d’avec leur animal de compagnie peut s’avérer déchirant. Pourtant, ces animaux jouent un rôle crucial : ils stimulent la mémoire, encouragent la socialisation, et aident à combattre l’isolement.

L’amendement 203, adopté en novembre 2023, ouvre la voie à une cohabitation entre résidents et leurs chiens, chats ou autres compagnons. Cette décision repose sur des faits concrets : les effets positifs de la médiation animale sont reconnus par de nombreux professionnels du secteur gérontologique.

L’animal de compagnie ne pourra plus être refusé par les Ehpad

Désormais, les établissements ne pourront plus interdire la présence d’un animal de compagnie. Le texte précise même que les Ehpad devront prendre toutes les dispositions nécessaires pour accueillir ces nouveaux « colocataires ». Des modalités pratiques seront définies prochainement par un décret pris en Conseil d’État.

Cette obligation légale marque un tournant majeur dans la politique d’accueil des maisons de retraite. Reha Hutin, présidente de la Fondation 30 Millions d’Amis, souligne que trop souvent, les refuges doivent recueillir des animaux abandonnés après que leurs propriétaires ont été contraints d’intégrer un Ehpad. Cette mesure permettra de préserver des liens affectifs essentiels.

Un projet qui nécessite une préparation rigoureuse

Même si l’idée fait rêver, sa mise en œuvre reste complexe. Boris Albrecht, directeur de la Fondation A et P Sommer, explique que l’intégration d’un animal en Ehpad demande un travail important d’organisation. Hygiène, sécurité, formation du personnel soignant, comportement de l’animal : autant de points à anticiper.

Il faut compter entre 18 et 24 mois pour mettre en place ce type de projet. L’animal doit être dressé, habitué aux environnements spécifiques comme ceux des maisons de retraite. Il doit également être capable de rester calme face à certaines situations inhabituelles.

Un vecteur de liens sociaux et d’apaisement

Au-delà de la relation individuelle entre le résident et son animal, la présence de ce dernier peut générer une dynamique collective positive. Elle rapproche les résidents entre eux, facilite les interactions avec les soignants et apporte un sentiment de normalité dans un cadre parfois perçu comme institutionnel.

Boris Albrecht rappelle que les effets bénéfiques de la médiation animale ont été scientifiquement prouvés. La présence d’un animal abaisse le rythme cardiaque, rompt la solitude, et aide à se recentrer dans le réel, notamment chez les personnes atteintes de troubles cognitifs comme Alzheimer.

Une balise dans le quotidien des résidents

Avoir un animal de compagnie en Ehpad n’est pas une fantaisie. C’est un véritable soutien au quotidien. Promener un chien, caresser un chat, s’en occuper quotidiennement, tout cela favorise l’activité physique, mentale et sociale.

Selon Boris Albrecht, “la présence de l’animal est vraiment une balise dans le quotidien de la personne”. Elle structure les journées, donne un sens aux gestes répétitifs et renforce l’autonomie psychologique.

Loi bien vieillir : Où en sommes-nous en 2025 ?

Depuis l’adoption de la loi « Bien vieillir » le 8 avril 2024, des avancées concrètes ont vu le jour. Selon les informations publiées par Service-Public.fr, l’accès des animaux de compagnie est désormais possible sous conditions strictes. Un arrêté du 3 mars 2025 fixe un cadre clair pour garantir la sécurité et le bien-être de tous.

Le résident devra présenter un certificat vétérinaire de moins de trois mois attestant de l’état de santé et du comportement non agressif de l’animal. Les besoins quotidiens de l’animal (nourriture, eau, soins) devront être respectés à tout moment.

Sources :

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