Les fortes chaleurs, la transpiration et les baignades répétées favorisent l’apparition de mycoses vaginales. Démangeaisons, irritations, pertes anormales… Découvrez les bons réflexes pour préserver votre intimité pendant l’été. Un guide complet pour rester en bonne santé au soleil.
Pourquoi l’été favorise les infections intimes
Quand la température monte, les risques d’infections vaginales aussi. La chaleur combinée à l’humidité crée un terrain propice à la prolifération de champignons et de bactéries. Les mycoses vaginales deviennent alors plus fréquentes, surtout chez les femmes sensibles.
La transpiration excessive acidifie le pH de la vulve, réveillant parfois des mycoses latentes. Paradoxalement, l’obsession de l’hygiène intime, très présente en été, peut aggraver le problème. Trop de nettoyages détruisent la flore vaginale protectrice.
Comment reconnaître une mycose vaginale ?
Les symptômes sont difficiles à ignorer. Démangeaisons intenses, sensations de brûlure, gonflement et rougeur des grandes lèvres… Autant de signes qui alertent. Les pertes blanches abondantes et épaisses apparaissent souvent en même temps.
La vaginose bactérienne, elle, se manifeste différemment. Des pertes liquides et odorantes, accompagnées d’irritations et de douleurs vaginales. Deux infections distinctes, mais souvent confondues par les patientes.
Les bons gestes pour prévenir les infections
La gynécologue Marie-Noëlle Laveissière recommande une hygiène modérée : « Se laver deux fois par jour avec des produits doux, pas plus ». Les gels intimes agressifs sont proscrits. Ils perturbent l’équilibre naturel de la flore.
Les probiotiques vaginaux peuvent être utiles en prévention. Sous forme de gélules ou de crème, ils renforcent les défenses naturelles. Un traitement de 7 à 14 jours suffit souvent à restaurer l’équilibre.
À la plage et à la piscine : les précautions essentielles
Se baigner en mer ou en piscine avec une mycose ? C’est possible, mais avec prudence. Le sable peut contenir des champignons dangereux. L’eau chlorée acidifie la flore vaginale. Et le maillot mouillé ? Un vrai nid à microbes.
Les solutions existent. Bien se rincer après chaque baignade, changer de lingerie humide, utiliser un spray d’eau thermale en cas d’impossibilité de se laver. Pour les femmes fragiles, un minitampon pendant la baignade peut faire office de filtre.
Quand consulter et comment se soigner ?
Les mycoses vaginales peuvent être traitées en automédication. Les pharmacies proposent des ovules antifongiques sans ordonnance. Mais pour une vaginose bactérienne, l’antibiothérapie reste indispensable. Un avis médical est alors nécessaire.
Pour apaiser les irritations, des crèmes comme Bepanthen ou celles à base de calendula apportent un soulagement rapide. Les symptômes disparaissent généralement en quelques jours seulement, dès le début du traitement.
Les erreurs à éviter absolument
Ne jamais utiliser de douches vaginales. Elles détruisent la flore protectrice. Éviter les vêtements trop serrés et les matières synthétiques. Le coton reste le meilleur choix pour les sous-vêtements. Et surtout, ne jamais rester dans un maillot de bain humide.
L’équilibre de la flore vaginale dépend de ces petits gestes du quotidien. Une hygiène raisonnée, des vêtements adaptés et une bonne ventilation suffisent souvent à prévenir les désagréments estivaux.