Accueil Santé pratique Le travail sur écran

Le travail sur écran

Devant l’augmentation considérable du nombre de personnes amenées à utiliser des écrans d’ordinateur dans le cadre de leur activité professionnelle, les interrogations concernant leurs effets sur la santé se multiplient. Les écrans sont-ils dangereux ?
La fatigue visuelle est très fréquente, mais il ne faut pas toujours incriminer l’ordinateur. Certes, si vous restez plusieurs heures devant un écran vous aurez les yeux fatigués (sensation de flou visuel, picotements comme avant de s’endormir, éventuellement légère rougeur des yeux), mais, dans la plupart des cas, cette fatigue n’est pas due à l’ordinateur. Elle peut être liée aux changements trop fréquents de direction du regard : il est donc essentiel de placer l’écran et le support des documents utilisés de la meilleure façon, celle qui exige le moins de sauts de regard possible. La hauteur du clavier, de l’écran et du siège doit être réglée pour chaque utilisateur.
La fatigue visuelle peut être liée également aux différences de luminosité entre les différentes zones de l’écran : il est indispensable de pouvoir modifier la luminosité à la fois des caractères et du fond de l’écran. Attention au choix des filtres à placer sur l’écran, car certains l’assombrissent, rendant la lecture encore plus difficile.
En règle générale, le travail prolongé devant un écran ne peut être considéré comme anodin, en ce qui concerne la fonction visuelle, notamment du fait des problèmes de luminosité, d’éblouissement, de dimension des signes ou de disparité des intensités lumineuses qui coexistent parfois. Aussi la fatigue visuelle, accompagnée de phénomènes irritatifs, est-elle banale chez les utilisateurs réguliers.
Le seul véritable remède, à la fois préventif et curatif, consiste à aménager le temps de travail, afin de laisser place à un certain nombre de pauses, aussi fréquentes et prolongées que possible.

RUMEURS ÉLECTRONIQUES

Après de nombreuses études, il est pratiquement certain que le travail sur écran n’entraîne pas d’inconvénients autres que visuels. Les ondes électromagnétiques émises par les écrans d’ordinateurs (ou les écrans de télévision qui fonctionnent semblablement) ne sont pas à l’origine de cancers, comme la rumeur l’a laissé penser pendant quelques temps (et il ne sert pas à grande chose de placer des filtres devant l’écran).

LES DERNIÈRES RUMEURS

On a constaté que les ordinateurs, les appareils modernes engendrent de nombreuses rumeurs. Les deux exemples les plus récents sont les jeux vidéo et les téléphones portables. Les premiers, comme les consoles de jeux Nintendo ou Sega, ont été vendus à des dizaines de millions d’exemplaires, mais ont provoqué quelques cas d’épilepsie chez des personnes photosensibles (la lumière stroboscopique, c’est-à-dire avec des alternances rapides, peut provoquer une excitation cérébrale aboutissant à une crise d’épilepsie). Il a suffi de quelques cas bien réels pour jeter la suspicion sur tous les jeux vidéo. Rassurez-vous, il s’agit d’accidents très rares.
Une autre rumeur est celle du téléphone sans fil. En janvier 1993, aux États-Unis, les téléphones sans fil ont été accusés de provoquer des tumeurs cérébrales. Cette rumeur a été suffisamment insistante pour faire baisser le prix de ces téléphones
À l’origine de cette rumeur, un habitant de Floride a expliqué sur une chaîne de télévision que sa femme était décédée d’une tumeur au cerveau parce qu’elle téléphonait trop avec un appareil sans fil. La tumeur était d’ailleurs apparue près de l’oreille droite, celle qui était la plus utilisée par l’épouse décédée. De nombreux autres cas ont suivi cette révélation…

LE POINT DE VUE SCIENTIFIQUE

Rien n’est démontré. Les téléphones cellulaires utilisent des fréquences élevées, de l’ordre de 800 à 900 mégahertz, alors que les terminaux vidéo restent dans la gamme de fréquence électromagnétique allant de 15 hertz à 30 kilohertz. S’ils fonctionnaient sur des voltages importants, ces téléphones pourraient causer des effets de chaleur radioactive, provoquant notamment la cataracte. Mais les appareils utilisent de très faibles puissances, entre 0,5 et 3 watts, les risques thermiques sont négligeables. Les dangers biologiques sont inconnus, mais une étude suédoise sur des rats a montré que leur cerveau serait sensible à ces ondes.

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici