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Le Mélanome

Le Mélanome : un cancer au soleil

Les brûlures solaires, souvent rattachées à la saison estivale, peuvent se compliquer à long terme de lésions importantes d’origine cancéreuse. La protection lors des expositions prolongées est le mot d’ordre essentiel à adresser à toute personne susceptible de subir les méfaits du soleil.

Le mélanome malin est un cancer développé à partir de cellules dites mélaniques, qui donnent le pigment, ( la couleur ), à la peau. La forme la plus connue de ce cancer est sa localisation cutanée ce qui le classe donc dans les cancers de la peau. Le nombre de cas est en augmentation croissante du fait, d’une part, de l’amélioration des programmes de dépistage et de l’intérêt médical porté à cette pathologie, et d’autre part, de la mode du bronzage en vogue depuis les années 70. En 1990, 1400 décès étaient enregistrés en France, avec 2400 nouveaux cas annuels en 1996. Le mélanome présente la caractéristique malheureuse d’être essentiellement découvert chez le patient jeune avec un pic de survenue entre 30 et 50 ans.

Le principal facteur de risque de mélanome est l’exposition aux radiations ultraviolettes qu’elles soient naturelles ou artificielles. Un temps trop long passé au soleil ou sous une lampe à bronzer a fortiori mal réglée donne à la peau une augmentation du risque de développement de mélanome. La présence en grand nombre de naevus (grains de beauté) est lui aussi un facteur de risque d’autant plus qu’il s’agit d’un patient au teint clair, et aux cheveux blonds ou roux.

Son aspect le plus fréquent est une tâche pigmentée noire ou brune souvent très foncée de contour et de surface irréguliers. Sa taille peut varier de quelques millimètres à plusieurs centimètres. Les localisations habituelles sont le dos chez l’homme et les jambes chez la femme. Il peut se retrouver sur le tronc, le cou ou le cuir chevelu ainsi que, moins fréquemment, sur toute autre surface de peau.

On se méfiera toujours d’un vieux grain de beauté qui change de forme, de couleur et d’aspect.

Différents types de mélanomes existent ; les plus fréquents sont ceux qui se développent lentement en surface avec un risque tardif d’extension à d’autres organes ; ceux plus rares qui se développent en profondeur d’une manière plus sournoise présentent un risque accru de dissémination de la maladie.

Traitement du mélanome

Le traitement du mélanome à un stade localisé (sans dissémination de la maladie) est chirurgical. Il consiste simplement à retirer la maladie tumorale avec une marge de peau saine que l’on nomme marge de résection. Un mélanome détecté à temps ne laissera qu’une cicatrice minime à l’inverse d’une maladie étendue sur plusieurs centimètres. Le critère de gravité essentiel est l’extension en profondeur de la maladie nommé indice de BRESLOW. Une maladie envahissant moins de 0.75 centimètres de peau en profondeur donne une chance de survie de 100% à 5 ans. Ce chiffre prouve l’importance d’un dépistage et d’une prise en charge précoce.

Dans les formes plus évoluées de la maladie, d’autres traitements (chimiothérapies, immunothérapies, vaccinations …) sont encore à l’étude avec de nombreux programmes de recherche et une constante amélioration des résultats.
On retiendra donc pour cette pathologie, l’importance d’un dépistage précoce de toute modification suspecte d’un grain de beauté ou d’une tâche pigmentée récemment apparue et évolutive auprès d’un médecin. Ceci implique surtout pour les personnes à risque (nombreux grains de beauté, teint clair cheveux blonds ou roux ) de consulter régulièrement son médecin traitant. D’ailleurs, le mélanome fait l’objet d’une journée nationale annuelle de dépistage au mois de juin. On rappellera enfin de ne pas oublier, avant toute exposition solaire, de protéger sa peau des rayonnements UV à l’aide de crèmes protectrices adaptées.

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