Accueil Encyclopédie médicale Le cancer de la vessie

Le cancer de la vessie

Les cancers de la vessie touchent quatre fois plus souvent l’homme que la femme et leur fréquence augmente avec l’âge. Ils peuvent être favorisés par de nombreuses substances chimiques, notamment les amines aromatiques utilisées dans la fabrication des colorants et du caoutchouc. Le rôle du tabac semble aussi être important. Enfin, certaines infections parasitaires, notamment la bilharziose urinaire, sont responsables d’un très grand nombre de ces cancers dans les pays où elles sévissent (comme l’Égypte).

Reconnaître le cancer de la vessie

Le signe principal du cancer de la vessie est l’hématurie, survenant typiquement en fin de miction ou tout au moins à renforcement terminal. Pour repérer cette hématurie terminale, le médecin fait uriner le patient dans trois verres : s’il y a du sang seulement dans le troisième verre on suspecte que le saignement est en provenance de la vessie. S’il n’y a du sang que dans le premier verre, on peut suspecter légitimement qu’il vient de l’urètre.
Il s’y associera parfois des brûlures post-mictionnelles, une pollakiurie (besoins fréquents d’uriner) et/ou une dysurie (difficultés pour uriner). Ces signes, et surtout la présence de sang dans les urines doivent vous amener à consulter votre médecin.

Les examens

Après un examen complet, comprenant notamment un toucher rectal et un toucher vaginal s’il s’agit d’une femme, certains examens complémentaires seront effectués.

  • La cystoscopie permet de voir la tumeur, de vérifier s’il y en a d’autres et de pratiquer une ou plusieurs biopsies. Cette biopsie sera large ; cet examen se fera donc en règle générale sous anesthésie générale.
  • L’urographie intraveineuse montre des lacunes correspondant à la tumeur et elle permet d’apprécier le retentissement rénal éventuel.
  • L’échographie et le scanner sont utiles pour évaluer l’envahissement local et ganglionnaire. La recherche de métastases sera effectuée par des radiographies du thorax et des os.
  • La scintigraphie osseuse peut aussi être demandée.
  • Le dosage de l’antigène carcino-embryonnaire (l’ACE)se révèle souvent positif : il permet de suivre l’évolution de la maladie.

Traiter le cancer de la vessie

  • Dans les formes limitées, la résection endoscopique permet d’assurer un taux satisfaisant de guérisons, tout en conservant une vessie fonctionnelle.
  • Dans les formes plus avancées, si l’état général le permet, on effectuera une ablation totale de la vessie et de la prostate (s’il s’agit d’un homme). Le malade portera alors une poche pour recueillir ses urines. S’il refuse l’uretérostomie, on pourra tenter de faire une plastie vésicale (reconstruction de la vessie).
  • Dans certains cas, on préfèrera un traitement par radiothérapie, par exemple si l’état général du malade ne permet pas une intervention ou si la tumeur est trop étendue.

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici