Définition de l’angine
Il s’agit d’une infection aiguë des amygdales qui survient rarement avant l’âge de 3 ans. Malgré sa bénignité habituelle, l’angine est une maladie qui doit être traitée soigneusement si on veut éviter de fréquentes complications.
Comprendre l’angine
L’angine est une infection des amygdales, qui sont deux amas de tissu lymphoïde, au fond de la gorge. Si un prélèvement de gorge est pratiqué (on gratte avec un écouvillon la surface des amygdales et le laboratoire met le prélèvement en culture), il pourra être mis en évidence un streptocoque béta hémolytique du Groupe A qui est le germe le plus courant et le plus dangereux (c’est lui qui est responsable des complications graves des angines, c’est-à-dire le rhumatisme articulaire aigu ou RAA).
Mais il existe d’autres types d’angines: les angines de la mononucléose infectieuse due à un virus (on l’appelle aussi « maladie des amoureux » car elle se transmet par la bouche). Dans cette angine, on remarque de volumineux ganglions au niveau du cou. Le diagnostic est confirmé par la prise de sang (MNI test). Cette angine est réputée entraîner une fatigue durable.
Il existe d’autres angines d’origine virale, notamment l’angine herpétique ou gingivo-stomatite herpétique, et le « syndrome pied-main-bouche » qui se manifeste par de petites vésicules à l’intérieur de la cavité buccale, peu douloureuses, retrouvées au niveau de la paume des mains et des pieds.
Reconnaître l’angine
Le début est brutal avec une température élevée avoisinant les 40°C, avec des frissons, quelque-fois des vomissements, parfois précédés de douleurs abdominales.
L’enfant se plaint de douleurs à la déglutition mais il n’existe ni toux, ni écoulement nasal, ni enrouement, ni essouflement. Par contre, il existe des ganglions douloureux rétro-maxillaires, c’est-à-dire à l’angle de la mâchoire, sous les oreilles.
L’état général est altéré. L’angine provoque une fatigue intense, et la douleur au fond de la bouche empêche en général de manger, au moins le premier jour.
À l’examen de la gorge, les amygdales sont gonflées, d’une rougeur intense, recouvertes frissons, quelquefois des vomissements, parfois précédés de douleurs abdominales.
L’enfant se plaint de douleurs à la déglutition mais il n’existe ni toux, ni écoulement nasal, ni enrouement, ni essoufflement. Par contre, il existe des ganglions douloureux rétro-maxillaires, c’est-à-dire à l’angle de la mâchoire d’un enduit blanchâtre, d’odeur fétide (les points blancs).
Une éruption cutanée peut survenir au bout de quelques jours : c’est la scarlatine, qui est une angine accompagnée d’une éruption cutanée.
Dans la plupart des cas, le diagnostic est fait à l’examen clinique devant la douleur de la gorge et l’observation des points blancs ou d’un enduit blanchâtre sur les amygdales. Il n’est pas absolument nécessaire de faire un prélèvement pour s’assurer de la présence d’un microbe dangereux. Dans la pratique, on fait un traitement antibiotique immédiatement, qui a l’avantage de soulager très rapidement la douleur.
Cette attitude a un inconvénient: elle oblige à suivre un traitement antibiotique, alors qu’une angine sur cent seulement doit être véritablement dangereuse, ce qui d’une part coûte cher, et d’autre part expose à des réactions allergiques possibles.
Une attitude scientifique rigoureuse consisterait à faire un prélèvement, à attendre le résultat, et à prescrire alors un traitement si nécessaire. Mais l’enfant à mal, et il est difficile de rester sans rien faire. C’est pourquoi l’habitude a été prise depuis longtemps de soigner systématiquement les angines, même si cela est souvent inutile.
Il faut signaler toutefois que cette habitude à fait disparaître une grande complication de l’angine, le rhumatisme articulaire aigu.
Traiter l’angine
Le traitement concerne essentiellement le traitement de l’angine à streptocoque bêta hémolytique du Groupe A. On utilise surtout la pénicilline, par exemple l’Oracilline sirop (500 000 unités par cuiller mesure) : 1 à 3 millions d’unités par jour en fonction de l’âge pendant 10 jours. On peut utiliser aussi : Alfatil, Oracefal, Jasacine, Oroken.
Accessoirement, on peut donner à l’enfant des anti-inflammatoires : aspirine (Aspegic, Catalgine, Juvépirine, ou bien du Nifluril en suppositoires enfant (1 suppositoire / 10 kg, après 6 mois), qui feront disparaître rapidement la douleur.
