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La fascite à éosinophiles (syndrome de Schulmann)

La fascite à éosinophiles – ou syndrome de Schulmann – est une maladie que l’on rapproche de la dermatomyosite et de la sclérodermie. Contrairement à la plupart des maladies auto-immunes, elle touche plus souvent l’homme que la femme.

Comprendre la fascite à éosinophiles

Le muscle lui-même n’est pas la cible du processus auto-immun ; c’est l’enveloppe du muscle qui est atteinte, c’est-à-dire le fascia. Le fascia est dans cette maladie très épaissi et infiltré par des lymphocytes, parfois associés à des polynucléaires éosinophiles. L’épaississement du fascia est dû non seulement à cette accumulation de cellules immunes mais aussi à une production accrue de collagène.


On ne connaît pas bien le mécanisme de cette atteinte du fascia musculaire. Toutefois, certaines des anomalies trouvées dans cette maladie sont trouvées également dans les cas d’intoxication par les huiles frelatées (ce fut le cas notamment lors du grand scandale des huiles espagnoles, qui, au début des années 80, avaient fait des centaines de victimes). On évoque pour ces raisons un facteur toxique dans le déclenchement de la maladie, mais il reste à trouver lequel et par quel mécanisme il intervient.

Reconnaître la fascite à éosinophiles

C’est généralement après un effort important qu’apparaissent des douleurs des membres avec une sensation d’engourdissement et de muscles gonflés.
Lorsque l’on palpe les membres de ces malades, on trouve une infiltration, une induration de la zone située sous la peau ; on ressent une impression de carapace profonde, particulièrement au niveau des avant-bras et des jambes. Il peut exister une gêne dans les mouvements, une limitation de la mobilité ; au pire, on peut avoir de véritables rétractions.
Les examens biologiques montrent un syndrome inflammatoire avec une augmentation de la vitesse de sédimentation et une augmentation des protéines de l’inflammation. Le fait notable et qui a donné son nom à la maladie est l’augmentation du nombre des polynucléaires éosinophiles dans le sang (éosinophilie).
Le diagnostic est fait sur l’examen microscopique d’un prélèvement profond.

Traiter la fascite à éosinophiles

Le traitement repose sur les corticoïdes. En règle générale, l’évolution sous traitement est rapidement favorable, et l’on peut assez vite diminuer la dose de cortisone administrée.
On doit aussi sans perdre de temps entreprendre une kinésithérapie.

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