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La bronchite aiguë : virale ou bactérienne?

La bronchite aiguë est une infection aiguë des bronches, virale le plus souvent, atteignant le sujet jeune sans antécédents respiratoires. Lorsque la bronchite est d’origine bactérienne, il s’agit le plus souvent de la surinfection d’une bronchite virale (les microbes incriminés sont en général le pneumocoque et l’hémophilus influenza), frappant les sujets atteints de bronchite chronique obstructive.

RECONNAITRE

La maladie commence par une banale infection rhinopharyngée, qui, en quelques jours, descend sur les bronches.
La phase initiale de la bronchite aiguë est marquée par une toux sèche, douloureuse, avec des brûlures disséminées dans la cage thoracique, en particulier rétrosternales, ressenties lors de la toux. Il y a une atteinte de l’état général, avec asthénie, céphalées, fièvre. Cette phase initiale de la maladie dure environ quatre jours.
Puis la toux perd son caractère douloureux et elle devient grasse. Elle ramène une expectoration séromuqueuse, parfois mucopurulente. Elle est alors le signe d’une surinfection.
À l’auscultation, on entend des ronchus et des râles humides. Cette phase productive dure cinq jours, mais elle est souvent plus longue si le patient est tabagique.
Les examens complémentaires (radiographie pulmonaire, bilan sanguin) sont souvent normaux.
L’évolution de la maladie dépend essentiellement de l’état général du patient.
Chez le sujet jeune et sain, la bronchite aiguë guérit spontanément sans laisser de séquelles.
Mais s’il existe une atteinte préalable du système respiratoire, par exemple une maladie asthmatique ou une bronchite chronique, l’évolution peut devenir préoccupante :

chez le patient tabagique, présentant une bronchite chronique simple, les épisodes de bronchites aiguës ont tendance à se répéter et à aggraver l’état respiratoire.
chez l’asthmatique, le sujet atteint de bronchite chronique obstructive, d’insuffisance cardiaque gauche, ou encore chez les immunodéprimés (sida, traitement chimiothérapique dans le cadre d’un cancer, irradiation pulmonaire, greffe), il y a un risque important d’insuffisance respiratoire aiguë.

TRAITER

Le traitement diffère selon qu’il s’agit d’une bronchite aiguë simple ou d’une bronchite se déclarant chez un sujet fragilisé, ce qui incitera à une plus grande vigilance.

LA BRONCHITE AIGUË SIMPLE

On utilise :

des sédatifs de la toux : il ne faut en utiliser que si la toux est vraiment invalidante. Le plus puissant d’entre eux, la codéine, est strictement contre-indiqué en cas d’insuffisance respiratoire, en raison de son effet dépresseur sur les centres respiratoires centraux. Autant que possible, il est préférable d’utiliser des fluidifiants des sécrétions bronchiques (Mucomyst), qui permettent de désobstruer rapidement les voies aériennes.
des antibiotiques : ils permettent de soigner les surinfections bactériennes. Ils doivent être utilisés pendant dix jours consécutifs. Ceux qu’on emploie le plus souvent dans cette indication sont la Vibramycine, la Josacine, le Clamoxyl ou encore les céphalosporines (Oracefal). Le médecin dispose d’un large choix.

CHEZ UN SUJET FRAGILISÉ

Il faut d’abord traiter la bronchite comme une bronchite simple, c’est-à-dire avec des antibiotiques et des fluidifiants des sécrétions, mais l’on devra y adjoindre des bronchodilatateurs, de la kinésithérapie, et, si nécessaire, de l’oxygénothérapie.

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