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Aménagement du domicile des personnes à mobilité réduite

Pour assurer la prise en charge des personnes âgées, le domicile d’un patient doit être adapté à ses capacités physiques (aspect moteur) et à ses capacités intellectuelles (aspect cognitif). Certaines affections (hémiplégie, sclérose en plaques…) entament essentiellement le capital moteur de la personne, d’autres affections (démences en général, maladie d’Alzheimer en particulier) altèrent les facultés cognitives du patient. Dans les deux cas, des mesures d’adaptation du domicile aux possibilités de la personne doivent être mises en place, afin d’éviter, ou de retarder, son entrée en institution ou en résidence pour séniors( un nouveau concept baptisée : Le Village Automnal).

Senior Couple sitting Outside Dream Home

Handicap moteur :

  • Enlever les tapis, les carpettes, les paillassons pour minimiser le risque de chute. Pour la même raison, retirer le mobilier inutile sauf si le patient a pris l’habitude de se tenir à tel ou tel meuble pour avancer. Ces mesures faciliteront également la progression d’un fauteuil roulant dans l’habitat.
  • Installer des barres de maintien le long des murs, dans les toilettes et dans la salle de bains (pour se redresser dans sa baignoire ou de la cuvette des toilettes).
  • Installer un siège de baignoire ou, si possible, une douche dont l’écoulement se fait directement par le sol de la salle de bains (l’accès aux baignoires et aux bacs de douche est souvent difficile voire impossible).
  • Surélever la cuvette des WC par un siège rehausseur, ou adopter une chaise percée si la personne ne peut pas se déplacer facilement.
  • Adopter une literie basse ou un lit médicalisé à hauteur variable avec barrières.
  • Louer (ou acheter) le matériel facilitant la déambulation du patient : canne simple, canne tripode, déambulateur fixe (cadre de marche) ou à roulettes… le choix du matériel doit tenir compte des capacités de la personne à son domicile et non à l’hôpital, et être fait en concertation avec le médecin et le kinésithérapeute.
  • Choisir un fauteuil roulant adapté au patient : à sa corpulence, à son handicap physique ( peut-il utiliser ses bras pour tourner les roues ou préférera-t-on un « fauteuil hémiplégique » qui se manœuvre avec une seule main, voire un fauteuil électrique ? ).
  • Acheter un coussin anti-escarre à la taille du fauteuil roulant.
  • Acheter d’éventuels instruments d’ergothérapie qui facilitent les gestes quotidiens du patient : set de table anti-dérapant pour éviter la chute du verre d’eau pendant le repas, couverts à long manche si mobilité des bras réduite…
  • Mettre des veilleuses la nuit pour éviter les chutes nocturnes.
  • Prévoir un bassin et un urinal pour les mictions nocturnes afin d’éviter à la personne de se lever pendant la nuit… et de chuter .
  • Adopter la téléalarme ou télésurveillance (système que le patient conserve toujours sur lui qui lui permet d’appeler les secours si besoin en appuyant simplement sur un bouton ; la demande de cet équipement est à faire à la mairie).
  • Prévoir un matelas anti-escarre
  • La pièce où vit la personnes doit être proche du téléphone, d’une canne, de la télécommande, de mouchoirs, de magazines… ce qui réduit le nombre de chutes, car le malade n’a pas à se lever pour chercher ce dont elle a besoin.

Atteinte des fonctions cognitives (ex : maladie d’Alzheimer)

  • Ne pas déplacer les repères familiers du patients (meubles, bibelots…)
  • Mettre une horloge dans chaque pièce, bien lisible ainsi qu’un éphéméride dont la personne arrachera une page par jour. Cette mesure favorise l’orientation de la personne dans le temps.
  • Ecrire lisiblement (par exemple au-dessus du téléphone) le nom, l’adresse et le numéro de téléphone de la personne.
  • Rédiger des « modes d’emploi simplifiés » de la télévision, de la radio, de la cafetière etc.
  • Multiplier les pense-bêtes, les « post-it », les ardoises effaçables… On peut installer dans la cuisine par exemple, une ardoise divisée en deux colonnes : choses à faire, choses faites, que la personne remplira tous les jours avec l’aide éventuelle de sa famille ou des soignants.
  • Utiliser un téléphone programmable (par exemple, il suffit d’appuyer sur la touche 1 pour appeler ses enfants).
  • Faire couper l’arrivée de gaz de ville. L’utilisation d’un micro-ondes simple pour réchauffer des plats cuisinés achetés dans le commerce ou livrés par la mairie minimise les risques d’explosion ou d’incendie.
  • Condamner les prises électriques non-utilisées.
  • Condamner les fenêtres (ou limiter l’ouverture) :risque de défénestration « par erreur » car la personne confond porte et fenêtre.
  • Mettre dans la poche des manteaux de la personne des papiers avec nom, adresse, téléphone d’un proche à joindre.
  • Equiper la porte d’un œilleton permettant de voir qui se présente au domicile,
    éviter les chaînes à la porte (la personne risque de s’enfermer chez elle).
  • Expliquer à l’entourage (commerçants, gardien d’immeuble…) les difficultés éventuelles rencontrée par la personne.
  • Adopter, dans ce cas aussi, la téléalarme.
  • Dessiner des symboles sur les portes : toilettes, chambre, salle de bains…
  • Adopter un pillulier : semainier préparé à l’avance pour aider à la prise de médicaments.

Ces installations peuvent être conseillées par un ergothérapeute ou un kinésithérapeute au cours d’une visite au domicile, ou par un organisme national se chargeant d’apporter les modifications nécessaires dans les logements (PACT : Protection Amélioration, Conservation, et Transformation de l’habitat). Elles seront réalisées par des organismes de vente de matériel médical auxquels il ne faut pas hésiter à demander conseil.

 

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